Kinshasa, 21 mai 2024 (ACP).-Un Canadien faisait aussi partie du commando qui avait attaqué le Palais de la nation dans une tentative de coup d’Etat dimanche à Kinshasa en République démocratique du Congo aux côtés de 4 Américains, un Britannique et 44 Congolais, a appris l’ACP mardi de l’armée.
« En plus de 4 personnes de nationalité américaine et un Britannique, il y avait aussi dans le groupe qui a attaqué le Palais de la nation une personne de nationalité canadienne d’origine congolaise« , a indiqué à l’ACP le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise.
« Il s’appelle Ruffin Nkiele. Il avait opéré avec le chef de ce groupe Christian Malanga, neutralisé définitivement, Marcel Malanga son fils et deux Américains blancs ainsi qu’un Congolais naturalisé Britannique« , a précisé le général Ekenge.
« Au total 44 Congolais » recrutés au Kongo-Central ont pris part à cette entreprise de tentative de coup d’Etat le dimanche de Pentecôte à Kinshasa. Ils sont actuellement détenus et exploités, a-t-il expliqué. L’armée a indiqué que les enquêtes continuent afin de déterminer les contours de l’affaire et identifier les éventuels commanditaires.
Dimanche 19 mai, en plein cœur du siège de hautes institutions de la République, un commando doté de drones et d’appareils de pointe s’attaque à la résidence de Vital Kamerhe, ci-devant vice-Premier ministre de l’Economie et candidat désigné de la plateforme politique présidentielle au poste de Président de l’Assemblée nationale.
La puissance de feu des renforts des forces de la défense et de la sécurité les oblige de se retrancher au Palais de la nation, puis dans les marais bornant le fleuve Congo.
Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, a fait état d’une « tentative de coup d’Etat étouffée dans l’oeuf« . Cette aventure macabre est intervenue au moment où l’Assemblée nationale s’active à élire et installer son bureau définitif et que le Sénat déjà doté de son bureau provisoire, s’apprête à décoller. Ingrédients politiques qui annoncent, à coup sûr, l’investiture imminente du gouvernement Judith Suminwa, le premier du second quinquennat du Président Félix Tshisekedi. ACP/