Coup d’Etat planifié contre Tshisekedi: un accusé se défend au procès

Kinshasa, 08 avril 2025 (ACP).- Un ancien commandant du régiment de la Garde républicaine, co-accusé de planifier en 2023 un coup d’Etat contre le président Felix Tshisekedi, s’est défendu mardi au procès, lors de l’audience devant la Haute cour militaire à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

«Mon général, l’année 2023 réputée électorale, nous avions eu à organiser des patrouilles mixtes motorisées avec la 14ème région militaire, et les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) à partir de l’aéroport international de N’djili. On a même organisé un CCO (Centre de coordination des opérations) qui était reparti en deux équipes A et B. Dire qu’il n’y a aucun rapport attestant la tenue desdites patrouilles, c’est tout simplement du mensonge», a dit le prévenu lieutenant-colonel Gervais Malaji. 

«Lesdites patrouilles se faisaient toujours en collaboration avec l’Etat-major pour faire l’économie des forces. Et à chaque retour le matin, le bureau 3 avait l’obligation de faire le streep, c’est-à-dire la situation du rapport journalier au niveau du bataillon, et ce dernier envoi au niveau du régiment pour centraliser», a-t-il ajouté. 

«Les streep, c’est chaque jour que le bataillon l’envoie, selon le timbre au niveau du régiment, et ce dernier centralise», a renchéri le prévenu, avant de conclure en s’interrogeant en ce terme: «imaginez-vous monsieur le président, mon général, une unité comme la 11ème région militaire ou tout le régiment, n’ait pas envoyé le streep un seul jour et le commandant de Garde républicaine ne puisse agir?».

Ces explications de l’ancien commandant régiment de la Garde républicaine ont été fournies par rapport à la déposition devant la Haute cour militaire du lieutenant-colonel Luzolo, son successeur qui avait relevé n’avoir vu aucun rapport sur les patrouilles en question. 

La Haute cour militaire a renvoyé la cause à la huitaine, soit le lundi 14 avril 2025 pour la poursuite de l’instruction. 

Au total, 40 prévenus, dont 32 militaires membre d’une organisation dénommée  «Collège des officiers généraux des FARDC», sont poursuivis dans ce procès pour avoir planifié en 2023 le renversement du régime constitutionnel, à travers l’organisation des réunions dans un hôtel de la place, principalement la réunion du 7 septembre 2023. 

Ce renversement de régime devrait avoir lieu dans la nuit du 7 au 8 novembre 2023.

ACP/ODM

Fil d'actualités

Sur le même sujet