Kinshasa, 14 octobre 2024 (ACP).- La rentrée judiciaire 2024-2025 à la Cour de cassation de la République démocratique du Congo dont l’audience solennelle et publique est prévue mardi, intervient dans un contexte où Kinshasa, la capitale du pays sombre dans une recrudescence des cas de criminalités signalés dans plusieurs coins, jusqu’à déplorer mort d’hommes.
Selon une correspondance du procureur général près la Cour de cassation adressée samedi aux procureurs généraux près les Cours d’appel de Kinshasa-Gombe et de Kinshasa–Matete, l’on signale que depuis près de trois semaines, il s’observe dans la capitale congolaise, la recrudescence des cas d’extorsion, de vol qualifié (par effraction ou à l’aide des violences, voire à mains armées (armes à feu ou blanches); et d’attentat à la vie. Dans cette lettre, Firmin Mvonde a affirmé avoir des informations sur des auteurs de ces actes qu’il a qualifié des «évadés» de la prison centrale de Makala, parce qu’ils ont quitté ce centre pénitentiaire, la plus grande du pays, en violation des normes légales.
Dans le cadre des efforts visant le désengorgement des prisons, amorcés pour la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement Suminwa, sur instructions du Magistrat Suprême, plusieurs détenus ont été libérés par le ministre de la Justice, Constant Mutamba depuis le mois de juillet. Selon des sources concordantes, des auteurs de cette recrudescence de la criminalité à Kinshasa, se seraient dissimulés par des manœuvres frauduleuses parmi des prisonniers bénéficiaires de la mesure de liberté conditionnelle. Pour ce faire, le procureur général près la Cour de cassation a dans sa correspondance instruit les procureurs généraux près les Cours d’appel de Kinshasa-Gombe et de Kinshasa–Matete, d’activer tous les mécanismes requis de droit pour rechercher activement ces malfrats, les arrêter et les traduire devant les juridictions compétentes, afin qu’ils répondent de leurs forfaitures.
Soucieux d’assainir le secteur judiciaire des maux qui le rongent en République démocratique du Congo, au point de troubler la quiétude des paisibles citoyens ,entre autres, la corruption, la criminalité, le trafic d’influence, le gouvernement a prévu l’organisation du 19 septembre au 29 octobre 2024, dans le pays, des états généraux de la Justice. Cette rencontre dont la première phase a démarré avec des consultations populaires à travers les provinces, regroupées en pools en vue d’impliquer tous les acteurs à la base, est toujours en cours depuis quelques jours. La seconde va être consacrée aux travaux en session plénière et en commissions spécialisées.
Selon le ministère de la Justice, la démarche vise à rechercher des solutions appropriées aux différents problèmes qui minent le secteur judiciaire en RDC. Au regard de ce qui précède, nous pouvons affirmer que la République démocratique du Congo ne ménage aucun effort afin de redorer l’image de marque de l’appareil judiciaire congolais en luttant contre les fléaux évoqués ci-dessus pour que notre pays retrouve sa place au soleil parmi les nations du monde. ACP/