Mbandaka, 07 octobre 2024 (ACP).- Des magistrats du parquet près la Cour d’appel de l’Équateur, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, ont été outillés sur la lutte contre la corruption, lors d’un atelier de 2 jours organisé à Mbandaka, a appris l’ACP lundi des organisateurs.
«Cette formation que viennent de participer des magistrats du parquet du ressort de la Cour d’appel de l’Équateur, a porté essentiellement sur lutte contre la corruption et les autres infractions qui lui sont assimilées en vue de leur renforcement des capacités pour la distribution d’une justice équitable dans la province de l’Equateur », a déclaré le Pr Joseph Ngwabika, de la faculté de Droit de l’université de Kinshasa, facilitateur de ces assises de deux jours, soit dimanche et lundi.
Il a affirmé, en outre que la RDC a ratifié la Convention des Nations unies et pour ce faire, le code pénal qui est le décret du 30 janvier 1940, a été modifié pour intégrer des dispositions relatives à la corruption et aux faits assimilés.
Par ailleurs, il a déploré le fait que beaucoup de magistrats continuent à utiliser ou à servir ce décret sans tenir compte de la modification du code pénal qui est intervenue en 2005.
«Et cette modification intègre les éléments, notamment la corruption passive, la corruption active et les faits assimilés à cette infraction, tels que le détournement des deniers privés ou publics, la concussion, le trafic d’influence et l’enrichissement illicite», a martelé le Pr Joseph Ngwabika.
« Les magistrats doivent tenir compte des éléments nouveaux que nous venons de mettre à leur disposition et ils doivent être très satisfaits car c’est pour la première fois qu’ils viennent d’avoir des tels éléments d’informations qui viennent renforcer leur capacité sur le plan non seulement professionnel, mais aussi ils ont appris comment cultiver l’éthique professionnelle et l’intégrité », a-t-il dit.
Pour sa part, Me Joseph Yangi, assistant projet à l’ONG « RCN Justice et démocratie » a renchéri que les objectifs poursuivis de cet atelier étaient d’accroître les connaissances des participants sur l’infraction de corruption, ses caractéristiques, ses éléments constitutifs et établir la différence entre cette infraction et les autres infractions qui lui sont assimilées.
« Nous avons tout mis en œuvre pour faire comprendre aux participants comprendre les enjeux de la lutte contre la corruption dans le secteur de la Justice, leur rappeler les principes d’éthique et déontologie du magistrat qu’ils doivent appliquer dans l’exercice de leurs fonctions », a-t-il dit.
Cette activité s’est inscrite dans le cadre des activités du Programme d’appui à la réforme de la Justice (PARJ2), mis en œuvre par l’ONG « RCN justice et démocratie », avec l’appui financier de l’Union Européenne.
ACP/