Mbandaka, 27 octobre 2024 (ACP).- Un comité permanent de la détention préventive a été mis en place, samedi, dans le cadre du deuxième programme d’appui à la réforme de la justice, à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, au nord-ouest de la République Démocratique du Congo, a appris l’ACP dimanche des organisateurs.
« Dans le cadre du deuxième programme d’appui à la réforme de la justice, 20 participants, intervenant dans le domaine de la justice, ont réfléchi pendant trois jours à Mbandaka sur le mécanisme de mise en œuvre du comité permanent de suivi de la détention préventive dans la province de l’Equateur », a déclaré Colard Adelin Mambembe Kuka, premier président intérimaire de la Cour d’appel.
« Ce comité est composé du premier président de la Cour d’appel, du procureur général de la République, du président du tribunal de grande instance, du procureur près le tribunal de grande instance, du président du tribunal de paix, du ministre provincial de la justice, du directeur de la prison centrale de Mbandaka, et d’un membre de la Société civile. Ce comité a pour mission, de veiller à l’examen périodique régulier des détentions préventives irrégulières dans la prison centrale de Mbandaka et les amigos de toute la province de l’Equateur, en vue de restaurer la dignité humaine », a-t-il renchéri.
De son côté, Joseph Yangi, un des organisateurs de cette activité et membre de la Justice et Démocratie, a indiqué que la création de ce comité est consécutive aux activités de monitoring menées dans la prison centrale de Mbandaka où ils avaient été constatés plusieurs l’existence des pratiques ou traitements cruels, inhumains et dégradants, notamment l’isolement, l’enfermement dans des minuscules cellules ou l’exécution des travaux insalubres en guise de punition; les détenus n’avaient droit qu’à un repas par jour et ce repas n’ était constitué que de haricots ou de feuilles de manioc.
Il avait été constaté également que les détenus qui sont dans le quartier appelé »Angenga » n’avaient pas accès à l’eau et qu’ ils achetaient un sceau d’eau de 10 litres à 200 FC et l’eau de ce puits non traitée servait pour la boisson et la toilette; les dortoirs étaient surpeuplés et les détenus dormaient à même le sol, l’ absence d’un personnel médical qualifié et le manque des matériels de soin au niveau du dispensaire, bref l’accès aux soins médicaux à la prison posait un réel problème.
Notons que pendant trois jours d’assises, les participants ont procédés à l’adoption de l’acte de création de ce comité, moyennant quelques amendements. Ils auront à se réunir chaque trois mois. ACP/C.L.