Justice: poursuite du procès Colonel Ndiandia et consorts devant la cour militaire

Kinshasa, 04 février 2025 (ACP).- La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a tenu sa deuxième audience, mardi, en procédure de flagrance dans l’affaire Colonel Ndiandia et consorts, à la prison militaire de Ndolo, dans la commune de Barumbu, au nord de la capitale de la République démocratique du Congo.

«L’Auditorat militaire poursuit devant votre cour les prévenus Colonel Ndiandia, Colonel Lobo, Colonel Mugisha, Colonel Mambweni Mwanzalomba, Major Mupenzi, Sergent-Major Bikilimana, Sieurs Bahati, Ngiri, Museveni et autres, pour avoir communiqué, en date du 29 janvier 2025, avec les terroristes RDF/M23 à partir de la prison centrale de Makala à Kinshasa», a fait savoir l’Auditeur militaire supérieur près cette Cour.

Et de préciser: «les messages se transmettaient par téléphones mobiles sous le préfixe 250, qui est celui de Rwanda en langue « Kinyarwanda »».

L’organe de la loi a qualifié ces faits de trahison sur pied des dispositions pertinentes du code pénal militaire.

Pour leur part, le gouverneur général, le commandant général et le maire de la prison centrale de Makala ont confirmé les déclarations du ministère public devant les juges.

Appelé à la barre, le prévenu Colonel Mugisha Ruhumbu Santos a avoué avoir eu des entretiens téléphoniques à la date indiquée avec son épouse qui est à Goma et pas avec les insurgés.

«J’ai des frères au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et en Amérique», a-t-il affirmé.

A la question de savoir la provenance de son téléphone dont l’usage est interdit en prison, le prévenu Mugisha a répondu que «c’est le gouverneur qui me l’a vendu».

La Cour de céans a, ensuite, procédé à la lecture du procès-verbal d’interrogatoire du Sergent Amukula Ando John, dressé à la prison centrale de Makala.

Ce dernier a déclaré avoir eu un dialogue avec les rebelles qui ont récupéré la ville de Goma.

«Après cette ville, ils passeront par la ville de Kisangani pour perpétrer des massacres dans le but de contraindre le gouvernement congolais de négocier avec le mouvement terroriste du M23, en vue de faciliter notre libération de la prison», a-t-il indiqué.

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a prescrit au ministère public le devoir de prendre toutes les dispositions en vue présenter tous les moyens de preuve à la prochaine audience.

ACP/ODM 

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