Kinshasa : la Cour militaire requalifie une tentative de meurtre en coups et blessures volontaires

Kinshasa, 04 juin 2025 (ACP).– L’infraction de tentative de meurtre retenue au premier degré contre le prévenu Madilu Kimbungu, de la policier militaire, a été requalifiée mercredi en coups et blessures volontaires, lors d’une audience en appel devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe à la prison militaire de Ndolo, en République démocratique du Congo.

« Donc la Cour va retenir à l’égard du prévenu la prévention des coups et blessures volontaires au détriment de tentative de meurtre », a déclaré le juge président.

Dans la même foulée, le juge a renvoyé la cause au 18 juin 2025, et a ordonné un mandat de comparution à l’encontre du commandant en chef du poste de travail du prévenu Madilu Kimbungu, afin qu’il vienne « éclairer la justice.

« Comme le commandant n’est pas venu, la Cour renvoie la cause (…) il doit venir, il est sur place, il occupe le même poste. Alors, on va insister, Madame la greffière, pour qu’il vienne éclairer la justice », a dit le juge président.

Pour Maître Alfred Beleku, avocat du prévenu, la décision de requalification est une victoire partielle.

« Le prévenu s’est décidé d’aller en appel et aujourd’hui, nous saluons la sagesse de la Cour. Le juge vient de requalifier les faits infractionnels : au lieu de tentative de meurtre, il les a qualifiés de coups et blessures aggravés », a-t-il dit.

Par la même occasion, il a relevé l’absence répétée de la partie civile en ces termes : « la partie civile n’étant pas présente aux différentes audiences depuis le début, le greffier fait son travail, mais elle ne se présente pas. Étant donné que notre client est en détention, nous devons poursuivre l’instruction ».

Le prévenu Madilu Kimbungu avait été condamné en première instance à 10 ans de servitude pénale pour tentative de meurtre, violation des consignes et abandon de poste.

Les faits remontent en 2021, alors qu’il assurait la garde devant la Radiotélévision nationale congolais 2 (RTNC 2), où il avait commis son forfait dont le fait n’ont pas été révélés faute d’absence de la partie civile au procès en appel. ACP/

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