Kinshasa, 25 juillet 2024 (ACP).- Le concours national des procès simulés en droit interne et international, a été ouvert jeudi afin de préparer les carrières juridiques des étudiants en droit à travers le territoire de la République démocratique du Congo, au cours d’une cérémonie organisée à Kinshasa.
« Les procès simulés qui consiste à inspirer des faits réels pour mettre en scènes des cas juridiques font partie des moyens pour améliorer les pratiques juridiques de nos étudiants », a déclaré M. Louqman Mudingumba, secrétaire général académique de l’Université islamique du Congo.
« La profession d’avocat tout comme celle de médecin, est une profession pratique. Par conséquent, si la profession pratique d’un étudiant en médecine se déroule à l’Université, celle d’un avocat devait se dérouler de la même manière », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Henoc Manoka Tezo, directeur technique national de l’Alliance des clubs juridiques, a indiqué que ce concours consiste à des jeux oratoires entre étudiants pour leurs permettre de s’acclimater avec la vie professionnelle.
Comme l’avait dit le président de la République Félix Tshisekedi, a-t-il poursuivi, la justice congolaise serait malade. « Alors la thérapie devait également consister à bien former les prochains animateurs des institutions judiciaires de notre pays car notre justice est rongée notamment par la corruption », a-t-il dit.
Selon lui, ce concours a également une vocation d’élimination car il permet aux universités de se confronter, de créer un climat d’émulation scientifique en milieu universitaire ainsi que de converger ces universités dans un bloc pour partager la vie estudiantine de façon commune.
Considérant le côté cérémonial de ce concours, une seule prestation a été maintenue jeudi. Ce procès qui a opposé l’Université islamique du Congo et UPGI était axé sur une matière civile qui consiste à une société de pari sportif qui aurait fait une publicité mensongère et que l’une des personnes victimes a saisi les juges pour qu’il puisse obtenir gain de cause et que les juges puissent dire le droit.
Cinq provinces retenues pour ce concours
M. Henoc Manoka a indiqué que ce concours devrait comprendre toutes les provinces mais considérant certains problèmes d’ordre logistique, 5 provinces sont retenues jusqu’ici.
« Nous espérons qu’à la prochaine édition nous allons étendre nos horizons. Nous demandons à ceux qui soutiennent la science dans notre pays de nous porter soutien afin de nous permettre de relever le défi car faire déplacer les étudiants dans les différentes provinces demande beaucoup de moyens », a-t-il dit.
De son côté Me Francis Kitenge qui a centré son exposé sur la profession d’avocat d’aujourd’hui, de demain et d’avenir, a recommandé aux universités de faire des reformes en organisant des spécialisations pour que le juriste qui sort de l’université puisse soit déjà spécialisé afin de répondre aux exigences actuelles du métier.
D’autres prestations sont prévues dans le cadre de ce concours. L’Université catholique cardinal Malula et l’Université libre du Congo s’affronteront demain et la semaine prochaine il y a d’autres prestations avant que l’Alliance des clubs juridiques puisse aller à Boma dans le Kongo central pour une prestation qui opposera l’Université Kongo de Mbanza Ngungu et l’Université Joseph Kasa-vubu de Boma pour la finale provinciale.
Signalons que cette cérémonie, a été aussi marquée par la présence des slameurs qui ont parlé de la justice en République démocratique du Congo et de la situation sécuritaire qui prévaut à l’est du pays.
ACP/