Kinshasa : une cinquantaine d’activistes des droits humains d’une commune brevetés par une Asbl 

Kinshasa, 6 avril 2025t (ACP).- Cinquante et un (51) activistes de droits de l’homme ont été brevetés dimanche par lAsbl Carrefour d’actions pour le développement intégré de Tshangu (CADIT/ASBL), à l’issue d’une formation de quatre semaines, lors d’une cérémonie organisée dans la commune de Kimbanseke (Est  de Kinshasa), capitale de la République démocratique du Congo.

« Aujourd’hui, nous nous sommes réunis en ce lieu pour donner des brevets aux personnes qui ont suivi la formation en droit de l’homme. Cette formation l’a été en présentielle et en ligne. Si nous avons organisé cette formation, c’est dans le cadre de rechercher le développement de la commune de Kimbanseke, parce que comme nous le savons tous, le développement vient aussi par la connaissance », a déclaré Me Guynnard Kabamba, président de CADIT/Asbl. 

Il a fait savoir que l’initiative de créer cette Asbl, par les jeunes de Kimbanseke, était pour lutter contre les arrestations arbitraires qui règnent dans leur commune. 

« Notre souci est de former la population kinoise en général et celle de Kimbanseke en particulier pour qu’elle puisse avoir les notions élémentaires en droit de l’homme», a-t-il expliqué.

Dans le module développé, a-t-il poursuivi, les lauréats ont eu des connaissances sur le droit à la liberté d’expression, le droit à un procès équitable, le droit à la vie,…

D’après lui, comme expliqué dans la formation, l’arrestation arbitraire viole souvent les droits fondamentaux de l’individu. Car, a-t-il souligné, cela peut se faire sans preuve suffisant ou justification légale.

« Notre souci est de lutter contre les arrestations arbitraires parce que si quelqu’un connait ses droits, il ne sera pas arrêté arbitrairement », a-t-il fait savoir. 

Un autre projet présenté à l’Assemblée provinciale 

Par ailleurs, CADIT/Asbl a également un projet qui a été présenté auprès du  bureau de l’Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa, lequel veut proposer aux autorités que dans chaque sous-commissariat de la police de la commune de Kimbanseke, au moins cinq activistes de droit de l’homme qui ont suivi cette formation d’y passer de temps en temps pour vérifier et faire le constat du respect des droits de l’homme et des normes d’arrestation, a-t-on appris.

La deuxième phase de ce projet est axé sur la lutte contre la délinquance qui règne dans cette commune, laquelle phase, suggère comme piste des solutions, la dénonciation des personnes inciviques communément appelé « kuluna ».

« Dans notre projet, nous avons invité la population à dénoncer toute personne qui sème la terreur parmi la population auprès des autorités du quartier », a-t-il conclu.

De son côté, Patrice Nzotadi, vice-président de l’Asbl CADIT, a invité les membres d’autres organisations de la commune de Kimbanseke de suivre cette formation en droit de l’homme pour qu’ils soient informés en cette matière et sur les arrestations arbitraires.

Le colonel John Lusa du district de Tshangu, représentant de la Police nationale congolaise (PNC), présent à cette cérémonie, a félicité l’Asbl CADIT pour cette initiative, avant de promettre l’accompagnement de la police.

Il a profité de l’occasion pour appeler ses collègues policiers qui pratiquent des arrestations arbitraires d’abandonner ce genre de comportement pour l’intérêt de la nation.

L’Asbl CADIT a déjà formé plus de 185 jeunes de Kimbanseke. La durée de la formation a été de 4 semaines.

ACP/ C.L.

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