Kinshasa, 26 juin 2025 (ACP).- Une mineure, victime de viol a réclamé jeudi, une somme de 35.000$ à titre de réparation pour avoir été enfermée pendant deux jours dans un hôtel, lors d’une audience du tribunal pour enfants de Kinkole, à l’Est de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
«Nous demandons au Tribunal de condamner Gédéon Nzuzu Luvuma à remettre le téléphone, 70.000Fc et les 100 dollars qui étaient dans la trousse. Pour la réparation du préjudice subi, nous demandons une somme de 35.000 dollars pour avoir enfermé ma cliente pendant deux jours dans un hôtel», a plaidé Me Samuel Kanyiki, avocat de Belle Amisi, la victime du viol.
Pour sa part, le magistrat du parquet a dans son avis, confirmé le viol en ces termes : «Le fait de viol sur mineure que nous avions qualifié de manquement à la loi était réellement accompli ; l’enfant en conflit avec la loi est passé aux aveux, le médecin l’avait confirmé. En conséquence, qu’il plaise à votre Tribunal de dire fondé en fait comme en droit le manquement de viol sur mineure. Vous allez confier l’enfant à un assistant social pour sa rééducation, il va rester loin de la population».
En ce qui concerne la réparation du préjudice subi, a-t-il dit, le tribunal va condamner le civilement responsable à payer la somme d’argent tel que postulé par la partie victime, ainsi la justice sera faite.
Dans sa réplique, Me Magloire Eyamba, avocat de l’enfant en conflit avec la loi, Gédéon Nzuzi Luvuma, a dit au tribunal que la partie prétendue victime a dénaturé les faits lorsqu’il parle de deux jours, soutenant que c’était seulement un jour où son client était parti regarder le match. A son retour sa mère avait déjà fermé la porte, ce qui a fait qu’il puisse passer la nuit chez les voisins, pas dans un hôtel.
Il a, par ailleurs, demandé au tribunal de dire non fondé le manquement de viol du fait que le rapport médical n’est pas clair. «Vous allez rejeter tous ces moyens et nous allons formuler une demande reconventionnelle pour les propos téméraires et vexatoires», a conclu Me Magloire Eyamba
Le Tribunal qui s’est dit suffisamment éclairé, a pris l’affaire en délibéré pour se prononcer dans le délai de la loi. ACP/JF