La Commission nationale de droits humains  envisage d’analyser le procès d’un ancien président (président)

Kinshasa, 18 janvier 2025 (ACP).- La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH)  envisage d’analyser le procès de l’ancien Président de la République démocratique du Congo, pour savoir si le dossier sur son assassinat a été  classe ou reste ouvert, a relevé samedi à  Kinshasa, le président de cette institution, dans un entretien avec l’ACP.

« Nous allons, au niveau de la CNDH, analyser si le procès qu’il y a eu sur l’assassinat de l’ancien Président de la République,  feu Laurent-Désiré Kabila, est un dossier à classer ou reste ouvert. Nous allons examiner ce dossier, parce que les conséquences négatives de cet assassinat, nous les sentons jusqu’aujourd’hui. Il faut que le peuple sache, que les générations sachent la vérité », a déclaré M. Paul Nsapu, président de la CNDH-RDC, au lendemain de la commémoration à Kinshasa du 24ème  anniversaire de son assassin

Il  a dit, avoir tiré plusieurs leçons à partir de l’assassinant de feu Kabila, celle d’un plan qui était en exécution pour placer d’autres dirigeants à la tête de certains pays importants de la sous-région des Grands Lacs, parce que selon lui, le leadership de Kagame et Museveni, au Rwanda et en Ouganda, étaient presque acquis du côté des Occidentaux. Il fallait aussi un Président acquis à la cause des Occidentaux pour la RDC. C’est pourquoi pour lui, il faut analyser encore le procès de l’assassinat de cet autre héros national.

Le président de la CNDH s’est rappelé, des beaucoup des souvenirs à l’occasion de cette 24ème année de la mort de Laurent-Désiré Kabila, de beaucoup,  qu’il a qualifiés de bons et de mauvais, avant de tirer plus des leçons. Il s’est aussi souvenu comment l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (ADFL), qui avait accompagné, à cette époque, Laurent-Désiré Kabila dans la conquête du pays, s’était volée en éclat, et qu’il l’avait lui-même qualifié de « conglomérat d’aventuriers ».

Paul Nsapu a relevé que le défunt Kabila ne voulait plus de ses alliés, plus particulièrement les Rwandais qui étaient autour de lui, qui par la suite, ont procédé à des tentatives des reprises des conquêtes, à l’exemple de celle de prise de ville de Kinshasa, du côté de Siforco, dans la partie est de la capitale, via le Kongo Central.

A l’époque, très actif comme président de la Ligue des électeurs, Paul Nsapu a expliqué également comment est-ce que les Rwandais autour du Président Kabila l’avaient poussé de l’arrêter avec son collègue Sabin Banza, vice-président de cette organisation de la société civile. 

« Nous n’étions d’accord avec le Président Kabila dans sa façon de faire, et avait tenté de nous approcher, comme nous n’avions pas voulu, on était considéré comme des traitres, à la solde de la communauté internationale. C’est ainsi que j’ai été jeté en prison », a expliqué le président Paul Nsapu, relevant que le Président Laurent-Désiré Kabila, avait constaté par la suite que les Rwandais, autour de lui, l’avaient induit en erreur. C’est ainsi qu’il avait dépêché l’un de ses proches collaborateur de l’époque, She Okitundu de le sortir de la Prison centre de Makala, où il était détenu.

M’zee Kabila un Président courageux

Par ailleurs, le président de la CNDH a renseigné comment par la suite, les choses avaient bien évolué entre lui et le Président Kabila. Il devrait même revoir  M’zee Kabila, parce qu’il lui avait suggéré quelques idées, lors d’une grande réunion, soulignant que le Président Kabila avait même proposé à Paul Nsapu de travailler avec lui.

C’est alors qu’il terminait la participation à une conférence internationale aux Etats-Unis d’Amérique, pour rentrer à Bruxelles, en Belgique, qu’il avait appris l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Paul Nsapu a dit avoir découvert qu’il était un Président de la République courageux, suite à certaines mesures qu’il avait prises, qui étaient impopulaires mais devraient tendre vers la véritable libération du peuple congolais, bien qu’il ait commis quelques erreurs.

« Mais aujourd’hui, maintenir la RDC dans le néo-colonialisme, sous le diktat de certaines puissances, comme ce qui s’était produit il y a 24 ans, c’est difficile. Parce que nous avons maintenant un peuple debout, qui comprend les choses. Les tentatives que nous observons maintenant avec le M23 et autres ne pourront plus se reproduire. Je ne pense pas », a-t-il soutenu, relevant également que le pays qui a maintenant un leadership qui démontre que si le peuple est uni, pas de tribalisme et avec la même compréhension, et pourra bouter dehors du pays tous ces agresseurs.ACP/

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