Kinshasa, 29 avril 2025 (ACP).- Les difficultés des femmes pour accéder à la justice au Sankuru (centre de la République démocratique du Congo) ont été débattues, mardi à Kinshasa, entre la ministre provinciale du Genre et une commissaire de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC).
«Mme Thérèse Ohaka Deko, ministre du Genre du Sankuru, a fait savoir à la commissaire nationale Gisèle Kapinga Ntumba, chargée des droits des femmes et des enfants de la CNDH-RDC, que l’accès à la justice constitue une réelle difficulté dans cette province, parce que les tribunaux pour enfants et autres juridictions ne sont pas opérationnels, hormis les parquets», a relevé Christian Ciniama, conseiller à la CNDH, insistant sur les différentes difficultés auxquelles font face notamment les femmes et les jeunes dans cette province.
Le non-respect des droits des femmes et les différentes difficultés auxquelles font face notamment ces femmes et jeunes filles ont été rapportés à la commissaire nationale Gisèle Kapinga.
«Les femmes accouchent dans des maisons, à cause du manque de moyens pour accéder aux soins de santé. L’accès à l’école pour certains enfants constitue aussi une réelle difficulté», a renchéri la ministre du Genre du Sankuru, tout en constatant qu’au niveau de sa province, tout comme au niveau national, les coutumes rétrogrades persistent.
«La femme ou la jeune fille, pour les conservateurs de ces coutumes rétrogrades, ne mérite pas les mêmes traitements que les hommes ou les jeunes garçons», a-t-elle dit.
Elle a ainsi sollicité le plaidoyer de la CNDH-RDC auprès des autorités étatiques pour que les droits des femmes soient respectés dans le Sankuru.
De son côté, la commissaire nationale Gisèle Kapinga a assuré à son hôte que son institution entend mener le plaidoyer sur la situation des femmes et des jeunes filles de cette province auprès des autorités du pays, y compris auprès des organismes onusiens. ACP/ODM