Kinshasa, 28 août 2024 (ACP).- Les effets de la corruption sont néfastes pour le développement de chaque pays, selon le rapport narratif des journées d’informations aux justiciables organisées dans les fora des communes de Masina et Nsele, (Est de Kinshasa), capitale de la République démocratique du Congo, parvenu mercredi à l’ACP. « Les effets de la corruption sont très néfastes pour le développement de chaque pays », a-t-on lu dans le rapport de ces assises organisées par l’association dénommée Action contre les violations des droits des personnes vulnérables (ACVDP). Dans le même rapport, les participants ont relevé certaines pratiques devenues monnaie courante et normales dans notre société, mais qui en réalité dissimulent la corruption. C’est le cas des promesses des forfaits internet, d’une bouteille de vin, de la motivation promise à quelqu’un pour attirer sa faveur. Ils ont peint en profondeur le tableau peu reluisant du secteur judiciaire en RDC où ces pratiques doivent être éradiquées, a indiqué le rapport. Pour y parvenir, les participants ont préconisé notamment l’implication de chaque citoyen dans la dénonciation des faits de corruption, la rupture totale avec le trafic d’influence et la vulgarisation des lois auprès des différentes couches de la société, sans exception, soulignant que, nul n’est censé ignorer la loi. Les fora de Masina et N’sele ont fait remarquer que les pratiques de corruption tuent l’économie du pays, où beaucoup d’investisseurs craignent de s’engager et sont bloqués, avec comme conséquence, le chômage de plusieurs jeunes à la base du banditisme urbain des jeunes délinquants appelés « Kuluna ». Poursuivant leur analyse et leurs enquêtes, les intervenants à ces fora, cités dans le rapport, ont démontré l’extrême urgence à redresser ce secteur malade qui reste le cheval de bataille du ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux. Dans ce rapport de 13 pages, d’autres pistes de solutions sont également proposées entre autres ; l’indépendance du pouvoir judiciaire, l’allocation d’un budget consistant au secteur de la Justice. Ces genres de réflexion au niveau de la base rejoignent les différentes initiatives du ministre d’État, ministre de tutelle marquées par des réformes en vue de redorer l’image du secteur judiciaire, note-t-on. ACP/