Kinshasa, 29 mai 2025 (ACP).- Le rapport d’une délégation de la Haute cour militaire ayant interrogé les victimes des massacres de Yumbi qui n’avaient pas effectués le déplacement pour Kinshasa, a été présenté jeudi, aux parties au procès, lors d’une audience tenue à la prison militaire de Ndolo, dans le nord de Kinshasa.
» Nous avions accompli la mission qui nous a été assignée telle que précisée dans l’arrêt avant dire droit M. le président, laquelle mission consistait à entendre les victimes qui n’ont pas fait le déplacement de Kinshasa, certains renseignants et les autorités locales. L’équipe de la haute cour militaire conduite à Yumbi par le conseiller rapporteur de la composition, accompagnée du ministère public ainsi que les avocats de la partie civile et ceux de la défense, a été dans plusieurs villages notamment à Nkolo, Mongama, Bongende, Mansele et Yumbi » a mentionné le colonel magistrat Muka Mbombo, chef de la délégation, dans ce rapport lu par le greffier de la haute cour militaire.
Ce rapport, a-t-il dit, a repris toutes les tâches qui ont été accomplies en exécution de l’arrêt avant dire droit.
» Les témoins, les renseignements et même certaines victimes que nous avions auditionnés, ont fait leurs déclarations contenues dans les procès-verbaux versés dans le dossier « , a ajouté le colonel magistrat Muka Mbombo.
Après la présentation de ce rapport, la haute juridiction militaire a procédé à la projection des images des audiences qui se sont tenues sur place à Yumbi.
Rappelons que les massacres de Yumbi avaient eu lieu le 16 et 17 décembre 2018 où au moins 890 personnes, pour la plupart des Banunus, ont été tuées à Yumbi, province du Mai-Ndombe et dans trois autres villages voisins, à 400 km au Nord de Kinshasa ainsi que 465 maisons et bâtiments incendiés ou pillés, y compris des installations publiques.
Cette cause a été renvoyée contradictoirement au mardi deux juin 2025.
ACP/C.L.