Mbanza-Ngungu, 26 octobre 2024 (ACP).- La population du territoire de Mbanza-Ngungu au Kongo Central (sud-ouest de la République démocratique du Congo) a été invitée samedi par le procureur près le tribunal de grande instance dudit territoire, à collaborer avec la justice sur des questions préoccupantes, a appris l’ACP de source judiciaire.
« Je vous prie de collaborer avec notre parquet. Nos magistrats sont disposés à répondre à toutes vos préoccupations », a déclaré Antoine Phukuta, procureur près le tribunal de grande instance de Mbanza-Ngungu.
Cette rencontre entre les représentants des forces vives de cette entité et le procureur a été organisée à l’occasion des dix premiers mois passés par dernier à la tête de sa juridiction près le tribunal de grande instance. C’était une occasion, pour le procureur, de faire l’état des lieux des divers problèmes préoccupants de ce parquet, notamment les conflits de terre, l’exagération des frais d’amendes, les arrestations arbitraires et l’insécurité.
Les représentants des forces vives de Mbanza-Ngungu ont évoqué les différents conflits de terre enregistrés dans ce territoire, qui sont dus notamment à la vente en cascade des terres appartenant aux héritiers.
« Les terres doivent être laissées pour les enfants. Lorsque l’on vend tout, où habiteront les descendants de la famille ? Même les cimetières sont vendus », a dit un participant cité par la source, qui a déploré la manière dont ces conflits sont traités devant les juges, estimant que ce sont les plus forts financièrement qui remportent les procès.
A ce sujet, le procureur près le tribunal de grande instance de Mbanza-Ngungu a exhorté la population de sa juridiction à chercher avant tout la voie de réconciliation. Car, a-t-il indiqué, une fois que l’affaire est soumise au parquet, elle doit être traitée. Il a cependant promis de veiller que ce genre de dossiers soit traité avec équité.
Le problème des amendes exorbitantes en cas d’arrestation a été également soumis au procureur de la République, qui a éclairé les forces vives en soulignant que les frais d’amendes ou de cautionnement sont fixés officiellement par les autorités du pays. Il les a exhortés à chercher toujours à avoir les preuves de paiement.
Des cas d’arrestations arbitraires ou avec brutalité, le non-respect du délai de détention, dépassant 48 heures, et plusieurs sujets ont été abordés.
Les participants à cette rencontre en ont salué l’initiative, souhaitant que pareils partages soient organisés régulièrement de façon à trouver des solutions à certaines situations préoccupants à Mbanza-Ngungu.
ACP/MAMBIELA/KIT/NZ/ Kazadi