Kinshasa, 17 juin 2025 (ACP).- Un procès radiotélévisé a été réclamé dans la mise en accusation du ministre de la Justice pour détournement présumé des fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, dans la Tshopo, province du Nord-Est de la RDC, selon la page Facebook d’un avocat consulté mardi par l’ACP.
«Pour l’innocence réclamée par le ministre Constant Mutamba ou sa culpabilité par le procureur général, le peuple exige un procès public et radiotélévisé en direct afin que tout soit apprécié à sa juste valeur», a-t-on lu sur la page Facebook du Me Jean-Marie Kabengela, avocat au barreau de Kinshasa-Matete.
L’affaire du détournement présumé des fonds pour la construction de la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo (au nord-est du pays), n’a cessé de diviser l’opinion. Les uns soutiennent que le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux a été victime d’un coup monté contre lui, alors que pour les autres il y a eu effectivement l’intention pour ce membre du gouvernement de détourner une partie des fonds destinés à l’indemnisation des victimes de la guerre de six (6) des jours.
C’est pour cette raison que la population, selon Me Jean-Marie Kabengela, réclame un procès non seulement équitable, mais surtout public et radiotélévisé en direct à travers les médias, afin d’éviter toute manipulation de la justice.
Selon Me Jean-Marie Kabangela, c’est la Cellule nationale de renseignements financiers (Cenaref) qui a révélé cette affaire après avoir découvert un transfert suspect des fonds dans le compte d’une entreprise créé en l’espace de deux jours.
Cet argent, qui était transféré par le Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), devrait servir à la construction d’une prison à Kisangani, ce qui n’est pas prévu, c’est ainsi que la Cenaref était obligée de saisir le parquet général près la Cour de cassation, qui dans un premier temps, avait sollicité la mise en examen du ministre de la Justice.
C’est après avoir établi des faits de détournement que le procureur général près cette haute juridiction était rentré à l’Assemblée nationale pour solliciter, cette fois-ci, une mise en accusation pour poursuivre le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, a conclu Me Jean-Marie Kabengela. ACP/ODM