Butembo, 10 septembre 2024 (ACP).- Les cachots, autrefois gérés par les services de renseignements militaires à Butembo, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, ont été fermés mardi, pour raison de tracasseries administratives par un magistrat du parquet militaire (auditorat), a-t-on appris mardi de source judiciaire.
« Les cachots situés sur l’avenue du stade, au quartier Kambali, et la cellule Kigeki du quartier Mutsanga qui étaient gérés par les services de renseignements militaire dans la ville de Butembo ont été fermés pour raison des tracasseries administratives, caractérisées par les amendes exorbitantes », a rapporté Georges Nkuwa, auditeur militaire de garnison de Butembo.
Selon cet auditeur, qui a évoqué l’article 88 du Code pénal militaire, « Quiconque, par quelque moyen que ce soit, incite un ou plusieurs militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline, est puni de cinq à vingt ans de servitude pénale ».
Les organisations de la société civile et les défenseurs des droits humains de cette entité ont salué la décision de l’auditorat militaire qui, selon eux, vient mettre un terme au calvaire et aux dérives que subissaient les populations dans ces deux cachots, où les détenus étaient soumis à des tortures pour des infractions civiles entre autres des dettes, des grossesses. ACP/ C.L.