Kinshasa, 4 juin 2025 (ACP).- Le ministère public a sollicité à une remise de quatre jours à la Haute cour militaire en vue de lui permettre de s’imprégner du dossier d’un officier supérieur de la garde républicaine, accusé d’abandon de poste, lors d’une audience à Kinshasa. « Il a été accordée au ministère public d’audiencier dans l’affaire lieutenant-colonel Thierry Salumu Miyanga de l’unité garde républicaine, poursuivi au degré d’appel pour abandon de poste, afin de s’imprégner du dossier. Étant donné que le combat judiciaire est un combat loyal, et que ceux qui s’affrontent doivent le faire à arme égale, le ministère public étant partie au procès au même titre que la défense, n’ayant pas l’occasion de lire le dossier, il est important au nom de ce principe de la loyauté du combat judiciaire, de lui permettre de le lire afin que le combat puisse être réellement loyal », a déclaré le général de brigade magistrat Kilimpimpi, président de la composition. Il a, pour ce faire, remis cette cause à vendredi 06 juin pour la poursuite de l’instruction.
Réagissant à la requête de l’organe poursuivant, la défense du lieutenant-colonel Thierry Salumu Miyanga de la garde républicaine s’est dite favorable à cette demande. « Monsieur le président, distingués membres de la composition, comme le ministère public vient de dire que c’est la première fois pour lui de voir un officier supérieur être poursuivi pour abandon de poste, du côté de la défense c’est pour nous aussi la première fois de voir l’officier du ministère public être surpris qu’un détenu soit amené devant une juridiction et que lui ne connait pas ce pourquoi il a été amené devant le juge », a renchéri Me Théophile Kasali Tchomba. Et d’ajouter : « Qu’à cela ne tienne, parce que le principe étant le même, l’unicité du ministère public, l’auditeur général a dit ce qu’il a dit, nous n’avons pas à le juger dans ces propos, et comme le combat judiciaire étant loyal et que les parties doivent se battre devant les juges à arme légale comme vous venez de le dire M. le président, nous ne pouvons que concéder à la demande de l’organe de la loi, pour qu’il ne dise pas que la défense lui a compliqué la tâche ». Rappelons que cet officier supérieur de l’armée avait écopé cinq ans de prison pour abandon de son poste de travail, du fait qu’il s’était retrouvé à la résidence de Vital Kamerhe, alors Vice-Premier ministre en charge de l’Economie, le jour de l’attaque de sa résidence par les assaillants du mouvement new Zaïre du défunt Christian Malanga.ACP/