Kinshasa, 17 avril 2025 (ACP).– La Cour militaire a requis mercredi l’autopsie du corps du policier Fiston Kabeya de la circulation routière, lors du procès en continuation de sept présumés auteurs de son homicide, devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, tenu au camp Lufungula à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« On va requérir un médecin légiste pour faire l’autopsie. La Cour, par rapport à l’instruction menée, ordonne une expertise médicale, donc l’autopsie », a dit le premier président de la Cour militaire.
« Greffier, préparez le document, et la Cour va signer ça. C’est après avoir reçu la réponse que la Cour va fixer la prochaine audience », a-t-il ajouté.
Avant cette réquisition, le deuxième policier renseignant, dans sa déposition, a témoigné que le policier Fiston Kabeya, a été roué de coups par des agents de l’escorte de la Première ministre, avant de succomber.
« J’ai vu deux personnes en tenue civile s’approcher de notre poste et saisir Kabeya. Je suis allé vers eux pour qu’ils le laissent tranquille. Malheureusement, sous le feu de l’action, l’une de ces personnes a braqué son arme sur moi, m’empêchant ainsi de secourir mon collègue. Ils l’ont battu avant de l’amener avec eux dans la jeep », a déclaré le policier Félix Ntambwe.
Il a affirmé ne pas avoir reconnu les visages des agresseurs, à l’exception du « commissaire supérieur adjoint Kanza Dunia Olivier, qui se tenait sur le séparateur devant GGMart ».
Des déclarations que le commissaire adjoint Kanza Dunia Olivier a rejetées en bloc, soutenant que le policier n’avait pas été battu avant son interpellation. Il a affirmé que celui-ci avait été appréhendé pour des propos « outrageux » qu’il aurait tenus à l’endroit de la Première ministre.
Il a également précisé qu’il « serait rentré sur GGMart pour récupérer son Motorola, et non pour administrer une discipline à la victime décédée ».
Les avocats des prévenus ont relevé des contradictions entre les témoignages du premier et du deuxième renseignant, estimant que leurs versions des faits ne concordaient pas.
Il convient de rappeler qu’à l’audience précédente, la Cour avait ordonné la comparution des policiers Meya Luvungu et Kakima Jules, attendus ce jour, mais absents à l’audience.
« Comme ils ne se sont pas présentés, un mandat d’amener sera instrumenté à leur charge », a annoncé le premier président de la Cour militaire de Gombe.
La date de la prochaine audience sera communiquée ultérieurement par la composition.
Sept policiers, tous affectés à la sécurité de la Première ministre, sont poursuivis dans cette affaire pour violation des consignes et homicide, des faits survenus le 25 mars 2025.
ACP/C.L.