Kinshasa, 03 juillet 2025 (ACP). – L’’installation des pools des magistrats dans les différents offices des parquets à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) pour l’application effective du protocole de Maputo a fait l’objet jeudi, d’une rencontre entre le secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Ipas et l’Action justice maintenant (AJM).
« Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter de la nécessité d’installer en République démocratique du Congo, les pools des magistrats pour l’application de protocole de Maputo sur les droits sexuels et reproductifs à Kinshasa », a déclaré Serge Kashama Ngoy, premier secrétaire rapporteur au secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature. Notre pays a enregistré, a-t-il indiqué, plusieurs avancées juridiques et cliniques en matière de prise en charge des soins en santé sexuelle et reproductive des femmes, entre autres l’adhésion au Protocole de Maputo, ajoutant que malgré la tarification et la publication de ce protocole au Journal officiel, son application sur le terrain reste butée à certains obstacles. C’est dans ce cadre, a-t-il dit, que « Ipas », en tant qu’une Ong qui travaille pour l’amélioration de l’accès à l’avortement et la conception sans risque entend apporter le soutien nécessaire aux juges et magistrats pour reconnaître et utiliser le Protocole de Maputo comme principale source de droit lors des jugements concernant les droits de femmes
Serge Kashama a, par ailleurs, dit qu’auparavant, toutes les parties prenantes ont été outillées sur les droits à la santé sexuelle et reproductive et sur l’évolution du cadre légal y relatif en RDC, ainsi que sur le monitoring effectué dans les cours et tribunaux de Kinshasa par l’Association de femmes avocates du Congo (Afeac) sur les violences sexuelles.
Pour leurs parts, Me Gisèle Kapinga de l’Afeac et Mme Marie-Josée Mujinga, présidente de l’Association de femmes magistrates du Congo ( Afemac) ont, tour à tour, donné l’évolution du projet et la prise en charge des dossiers des violences sexuelles et de santé sexuelle reproductive, y compris l’avortement sécurisé, conformément au cadre juridique congolais en la matière, tout en rappelant également l’évolution du cadre légal congolais en matière de droit à la santé sexuelle et reproductive avec le Protocole de Maputo.
De son côté, Lemien Sakalunga, partenaire pour la justice reproductive de Ipas RDC et représentant son chef dans ces assises, a fait savoir que Ipas fait référence à une Organisation internationale non gouvernementale qui se concentre sur la question de la santé et les droits sexuels et reproductifs, en particulier l’accès à l’avortement sécurisé et à la contraception. « Elle garantit que les filles et les femmes puissent prendre des décisions éclairées concernant leurs corps et leur avenir », a-t-il renchéri. Il convient de rappeler que cette rencontre a été tenue conformément à la circulaire désignant trois magistrats du pool des magistrats points focaux du CSM. ACP/