Kinshasa, 16 octobre 2024 (ACP).- Le mercredi 09 octobre 2024, soit une semaine après, la République démocratique du Congo remportait une éclatante victoire à New-York, en se faisant élire par 172 voix sur 190 votants comme nouveau membre de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, lors de son assemblée générale tenue dans cette ville américaine des Etats-Unis.
Comme il fallait s’y attendre, cette élection a suscité des réactions en sens divers. Les uns pour applaudir et les autres pour désapprouver cette sentence.
Force est de constater néanmoins que tant de jours avant cet événement de haute portée internationale, une certaine opinion ne donnait à peine qu’une chance sur trois à la RDC d’être élue par ses pairs de la planète pour une seconde fois, après son élection de 2017 en cette même qualité.
En dépit de cela, on a senti dans la personne de Mme Chantal Chambu Mwavita, ministre congolais des Droits humains et affaires humanitaires, une certaine assurance en positivant le résultat au profit de la RDC.
«Je reviendrai avec une place pour la RDC comme membre de la Commission des Droits de l’homme des Nations-Unies», a-t-elle confié à la presse peu avant son départ au pays de l’oncle Sam (USA).
A présent que les assises de New-York appartiennent au passé et que les émotions des uns et des autres se sont calmées, chacun ayant mis de l’eau dans son vin, nous pouvons sereinement épiloguer sur les retombées invisibles de cette élection pour la RDC, sans vouloir occulter la question des Droits humains qui a fait et continue de faire débat au pays.
Retombées négligées
Arrivés à ce stade, nous pouvons nous permettre de dire qu’au-delà de l’élection de notre pays en cette qualité, il y a la question du prestige national pour chacun des congolais d’appartenir à une patrie, toutes les capitales et médias du monde ont fait allusion à la RDC pour la circonstance. Puisqu’il existe dans le monde des apatrides, c’est-à-dire, des peuples sans terre et donc des errants.
En second lieu, il y a le fait que ces genres d’événements constituent une occasion rêvée de vendre l’image d’un pays, de faire son marketing qui exige l’unité d’esprit et du corps, en mettant de côté des querelles intestines entre congolais.
Nous en voulons pour preuve la Grèce antique. Ce pays qui jadis était constitué des îlots éloignés se battait les uns contre les autres, mais lorsque le pays était attaqué par l’ennemi, tous ces îlots envoyaient leurs querelles internes en congé pour chercher d’abord à sauver les intérêts de leur territoire.
Le choix de la RDC au sein de la Commission précitée, a également une valeur pédagogique parce que cette haute responsabilité va interpeller la conscience des gouvernants quant aux dispositions à prendre pour soigner davantage l’image du pays en matière des Droits humains.
M. Paul Sapu, président de la Commission nationale des Droits de l’homme de la RDC ne déclarait- il pas que cette victoire va permettre à cette structure de vulgariser davantage les Droits humains sur l’ensemble du pays, surtout en milieux ruraux ?
L’élection de la RDC est finalement une victoire diplomatique, car des évènements de tel acabit ne s’improvisent pas. Ils se préparent et sérieusement.
En partant de ce seul exemple qui a produit, on peut l’étendre progressivement dans d’autres secteurs de la vie nationale pour se rendre à l’évidence qu’avec une volonté politique avérée, la détermination, l’organisation et l’engagement de tous les décideurs, notre pays est capable de soulever les montagnes.
D’autres États du monde, ont en leur sein également des problèmes liés au respect des Droits de l’homme et même parmi les grands de la planète. Ce qui importe, c’est de savoir les surmonter, les gérer pour trouver des issues favorables, car la question des Droits humains est aussi traitées à travers le globe selon que l’on est de l’Est ou de l’Ouest, du Nord ou du Sud.
ACP/