RDC : finalisation d’un rapport pour renforcer des poursuites contre des criminels de guerre

Kinshasa, 15 avril 2025 (ACP).- La finalisation d’un rapport pour renforcer des poursuites contre les auteurs des atrocités commises sur la population dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) a été annoncée à Paris, en France, par un responsable d’une institution congolaise, dans une restitution faite mardi à l’ACP.

«La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC) finalise un rapport général documenté sur les exactions commises contre les populations civiles par le Rwanda, rapport qui sera prochainement transmis à la Cour pénale internationale (CPI). Ce document vise à éclairer la communauté internationale sur l’ampleur des atrocités et à renforcer les démarches judiciaires en vue de poursuivre les auteurs de ces crimes notamment de guerre», a restitué Paul Nsapu, président de cette institution congolaise d’appui à la démocratie, après son séjour de travail, notamment à Paris.

Le président de la CNDH-RDC a profité de cette mission de la diplomatie des droits humains, récemment effectuée à Paris, pour dresser un tableau des graves violations des droits de l’homme perpétrées dans l’Est du pays par l’armée rwandaise et ses supplétifs du mouvement du 23 mars et de l’Alliance fleuve Congo (M23-AFC).

Il a aussi rappelé la mission fondamentale de son institution, à savoir la promotion et la protection des droits humains en RDC. C’est ainsi qu’il a souligné l’importance, pour la CNDH, de veiller au respect des libertés fondamentales et des mécanismes de garantie mis en place dans ce cadre.

«Dans le cadre de son mandat, la CNDH publie régulièrement des rapports détaillant la situation des droits humains sur l’ensemble du territoire. Ces rapports sont transmis aux plus hautes autorités de l’État, notamment à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Gouvernement, ainsi qu’aux hautes juridictions du pays», a-t-il indiqué.

Il a lancé, par ailleurs, un appel pressant à une prise en charge urgente des déplacés internes, dont le nombre est de plus de 7 millions, selon les dernières données des Nations unies.

Paul Nsapu n’a pas manqué d’évoquer la situation critique des déplacés congolais à Bujumbura, après l’occupation, notamment des villes de Goma et de Bukavu, dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Il s’était rendu récemment dans la capitale du Burundi pour constater personnellement les conditions de vie, qualifiée alarmantes, de plusieurs dizaines de milliers des déplacés congolais, plus précisément des femmes et des enfants.

C’est dans cette optique qu’il plaide pour la mise en place d’un Tribunal pénal international pour la RDC, afin que justice soit rendue et que les responsables des crimes graves soient sanctionnés.

La visite du président Paul Nsapu s’inscrivait dans le cadre d’une invitation officielle pour échanger avec un groupe des parlementaires de la France. Il a relevé ainsi l’importance du plaidoyer international pour une réponse efficace et juste à la crise humanitaire et sécuritaire qui secoue l’Est de la RDC. ACP/UKB

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