Kinshasa, 28 mai 2025 (ACP).- La situation des droits de l’homme n’a jamais été reluisante sous l’ancien président de la République démocratique du Congo, a soutenu mercredi la directrice exécutive adjointe de l’ONG «la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV)», lors d’une conférence de presse organisée à Kinshasa.
« La situation des droits de l’homme n’a jamais été reluisante sous la période de l’ancien président de la République, en revanche elle avait même atteint un niveau de détérioration très avancé », a dit Mme Irène Monama, directrice exécutive adjointe de VSV.
Réagissant à la dernière sortie médiatique de l’ex-chef de l’État, elle a souligné que durant ce régime des auteurs de graves violations des droits humains sont demeurés impunis, et que les droits fondamentaux et les valeurs démocratiques étaient violés.
Mme Monama a également épinglé la répression dans le sang de manifestations publiques pacifiques, des cas d’assassinats et autres meurtres de personnes dont des défenseurs des droits humains.
Elle a, à titre indicatif, dénombré des arrestations et détentions arbitraires de militants pro-democratie, de journalistes, le massacre des adeptes de Bundu dia Kongo, les assassinats des défenseurs des droits humains et autres personnes, à l’instar de Chebeya, Bazana, Armand Tungulu et Serge Maheshe.
Elle a ajouté à cette liste l’incendie des sièges de partis politiques, la profanation de lieux de culte et le passage à tabac de prêtres.
Pour cette organisation de défense des droits de l’homme, ce tableau sombre en matière de respect des droits humains et des valeurs démocratiques devrait faire réfléchir le président honoraire en lieu et place de se faire passer pour celui qui vient assister un peuple en danger.
Signalons que l’adresse de l’ancien président de la République était intervenue après que le Sénat ait levé, jeudi 22 mai, ses immunités en sa qualité de sénateur à vie pour donner suite à la demande de l’Auditorat général militaire d’engager des poursuites judiciaires contre lui.
ACP/C.L.