Kinshasa , 14 juin 2025 ( ACP ).- Une mise en garde a été faite samedi , aux utilisateurs des réseaux sociaux de n’est pas offensé la personne du Chef de l’Etat, sous peine d’être sanctionné dans un entretien avec un avocat samedi, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
« Il est récurrent de voir des gens faire des commentaires inappropriés dans les réseaux sociaux , d’aucuns crachent sur la personne du chef de l’État, oubliant ce qu’ils peuvent encourir comme peine . Que les utilisateurs des réseaux sociaux fassent attention à la personne du chef de l’État, car , il a un caractère sacré », a déclaré Me Azaria Shacob, avocat au barreau de Kinshasa,- Matete. Et de poursuivre : « On ne peut pas parler du chef de l’État comme si on parlait à n’importe qui. Nombreux commettent l’outrage au Chef de l’État dans leurs propos , mais si on les interpelle , ils seront les premiers à crier à l’acharnement et à dire que la liberté d’expression n’existe pas en RDC » .
Selon lui, il ne faut pas confondre liberté d’expression et libertinage puisque nous ne sommes pas dans une forêt mais dans un pays des règles , où les limites sont édictées Me Azaria a relevé que l’outrage au Chef de l’Etat est une infraction sanctionnée par des peines de prison et d’amendes du fait qu’il est commis publiquement envers le Chef de l’État.
« L’ outrage au Chef de l’État est réprimée par l’ordonnance-loi 300 du 16 décembre 1963 , qui punit l’offense commise publiquement envers la personne du Chef de l’État d’une servitude pénale de trois mois à deux ans et d’une amende de deux mille à dix mille francs , ou de l’une de ses peines seulement », a-t-il renchéri , ajoutant que l’aval ou la plainte du Président de la République n’est pas nécessaire , il n’est pas non plu tenu d’être saisi des faits.
Il a, par ailleurs, déploré le fait que malgré les arrestations causées par celle-ci, la population ne semble pas comprendre que certains propos discourtois envers le Chef de l’État donne naissance à cette infraction.
« Je suis écoeuré de constater que bon nombre de personnes , surtout des acteurs politiques ont eu à être condamnés à cause de leurs propos désobligeants à l’endroit du chef de l’État , ce qui est curieux , les gens continuent toujours dans cette allure, pourtant ses arrestations devaient les interpeller », a-t-il déploré , demandant à la population de mieux exercer leurs libertés , en faisant des critiques objectives sur la gestion du pays, ce qui n’est pas mauvais , car cela contribue à l’avancement des choses, mais il ne faut pas aller au-delà des limites établies, a insisté Me Azaria Shacob.
Il a également martelé sur le fait que les libertés individuelles sont garanties par la Constitution congolaise , mais la manière de les exercer doit se conformer à la loi , puisque nous ne sommes pas dans une République bananière , a-t-il conclu.
ACP/C.L