Kinshasa, 20 juin 2025 (ACP).- L’expérience marocaine dans l’humanisation des traitements des réfugiés et des déplacés internes pour leur inclusion financière a été évoquée vendredi par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), lors d’une table-ronde organisée à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
«Parmi les bonnes pratiques, il y a cette expérience du Maroc, à travers sa commission nationale des réfugiés, d’humaniser les trajectoires et les traitements d’immigrants, ici, on peut parler des réfugiés et des déplacés internes, pour permettre leur inclusion financière», a déclaré Paul Nsapu, président de la CNDH-RDC, qui a exposé sur le thème: «le rôle des droits humains dans l’inclusion économique, les enjeux liés à la non-discrimination dans l’accès aux services, et la nécessité de politiques publiques plus inclusives».
La table-ronde a eu pour thème principal: «l’Inclusion financière des réfugiés et des déplacés internes: défis et résolutions», organisée par le Fonds de promotion de la micro-finance (FPM), qui est un fonds pour l’inclusion financière.
Le président de la CNDH, qui est intervenu, dans le troisième panel sur «les pistes de solutions et innovations pour l’inclusion financière: étude des cas et bonnes pratiques», a déploré la discrimination constatée dans les chefs de certains acteurs notamment humanitaires, quand il s’agit des réfugiés ou des déplacés internes au niveau de l’Afrique subsaharienne.
C’est ainsi que Paul Nsapu a appelé à des tenues régulières de ce genre de rencontre pour aborder la situation de ces catégories de personnes qui doivent bénéficier de différents services dans le cadre de la dignité humaine.
Il a fait savoir que deux des sous-commissions permanentes de la CNDH, celle en charge des droits sociaux, économiques et culturels ainsi que celle en charge des droits collectifs, se penchent sur la situation des services notamment d’inclusion financière des réfugiés et des déplacés internes.
Pour lui, le système marocain pour les immigrants doit inspirer la RDC. C’est pourquoi, il a déploré certaines interférences sociopolitiques dans la situation des réfugiés et des déplacés internes.
Le président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu, a rappelé également, à cette occasion, la situation précaire de plus 125.000 réfugiés actuellement au Burundi, qui ont fui dernièrement les exactions de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC après la prise et l’occupation de Goma et Bukavu, respectivement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, qui, selon lui, doivent bénéficier de différents services pour leur inclusion financière. Cela après les deux missions de monitoring effectuées dernièrement dans ce pays voisin de l’Est par la CNDH-RDC.
ACP/ODM