Mbanza-Ngungu, 10 octobre 2024 (ACP).- L’implication des universités congolaises dans l’analyse scientifique sur les grandes questions de la peine de mort a été sollicitée jeudi, à Mbanza-Ngungu (Ouest de la République démocratique du Congo), au cours d’une séance de réflexion organisée à l’Université Kongo (UK), à l’occasion de la Journée internationale de la peine de mort célébrée chaque le 10 octobre de l’année.
« Nous appelons les universités de notre pays à s’impliquer dans l’analyse scientifique sur les grandes questions de la peine de mort », a exhorté le recteur de l’Université Kongo, le professeur Germain Kuna Maba, soulignant que l’UK, en tant que première université communautaire, s’est donnée, grâce à sa faculté de droit, l’objectif d’analyser les différentes questions de la peine de mort sans passion. « Constatez avec moi que les universités congolaises sont restées silencieuses pendant que quelques politiciens lèvent quand-même la voix », a-t-il ajouté.
Cette rencontre de réflexion, organisée en deux panels, dont celui du regard des juristes et celui des spécialistes des autres disciplines, a bénéficié de six intervenants parmi lesquels le professeur Richard Lumbika qui a développé le sous-thème « La peine de mort entre maintien et abolition : un débat sans fin », le prof. Guylain Lema sur « la peine de mort en RDC : de l’abolition au retournement ? » et le ministre honoraire des droits humains Fabrice Puela qui a planché sur « le chemin de la République démocratique du Congo vers l’abolition de la peine de mort : partage d’expérience vécue au sein du ministère des droits humains ». D’autres interventions ont porté sur « la peine de mort : le regard d’un professionnel » par Me Coco Hubda et « les fondements socioéconomiques de l’ambivalence sur la peine de mort en RDC » par le chef des travaux René Mzee.
Plusieurs personnalités du monde juridique, des professeurs, des étudiants ainsi que des invités ont participé à cette journée animée sous le thème « la peine de mort entre rétention et abolition : perspectives pluridisciplinaires ». ACP/