RDC : quatre ans de prison requis contre le commissaire divisionnaire adjoint Padhes Murhula

Kinshasa, 16 avril 2025 (ACP).- Une peine de quatre ans de servitude pénale principale a été requise mercredi à l’encontre du commissaire divisionnaire adjoint Padhes Murhula Mweze, ancien commissaire provincial de la police ville de Lusambo dans le Sankuru (Sud-Est de la République démocratique du Congo, lors d’une audience de la Haute cour militaire à Kinshasa, capitale du pays.

« Requérons, qu’il plaise à votre assemblée de déclarer coupable le prévenu Padhes Murhula Mweze de tous les faits mis à sa charge, de le condamner avec admission des circonstances atténuantes du fait qu’il est délinquant primaire, père de famille, et au regard des loyaux services rendus à la nation, à 4 ans de servitude pénale principale pour l’arrestation arbitraire, à 4 ans pour les tortures infligées à Vital Omba Lumumba partie civile, à 2 ans pour vol à l’aide de violence et menace, à 3 ans pour atteinte aux droits garantis aux citoyens. Faisant application de l’article 7 du code pénal militaire, de prononcer la plus haute expression pénale soit 4 ans de prison et d’ordonner partant son arrestation immédiate», a déclaré l’organe de la loi dans ses réquisitions.  

En outre, le premier avocat général des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), a demandé à la haute juridiction militaire de condamner le prévenu Padhes Murhula au paiement dans le délai légal, de frais d’instance à tarifier par le greffier ou à défaut à la contrainte par corps dont la durée va relever de sa souveraine appréciation. 

Il a également demandé à la haute cour de rencontrer positivement les aspirations légitimes de la partie civile Vital Omba Lumumba, en vertu de la sacralité de ses droits consacrée en droit moderne, par l’allocation équitable de dommages et intérêts conséquents.

Par ailleurs, ladite partie civile dans ses conclusions, avait abondé dans le sens de l’accusateur, en sollicitant de la haute cour de lui faire bénéficier desdits dommages répartis en trois préjudices notamment; physique, corporel et moral.

« Tous ces préjudices doivent être réparés monsieur le président. Voilà pourquoi nous demandons une modique somme de 100.000 USD pour chaque préjudice que notre client a subi», a martelé un avocat de la partie civile. 

Il a souligné que ces montants vont être payés «in solidum» avec l’Etat congolais.

De leur côté, les avocats de la défense comme ceux de la RDC, civilement responsables, ont plaidé non coupable avant de demander à la haute cour l’acquittement de leur client.

« La Haute cour militaire  déclare le débat clos, prend l’affaire en délibéré et le verdict est attendu à la huitaine c’est à dire le mercredi 23 avril prochain, à condition que les parties déposent dans le délai leurs notes écrites», a déclaré le président de céans, le général de brigade magistrat Jean Paulin Ntshayikolo.

ACP / C.L.

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