Kinshasa 14 mai 2025 (ACP).- L’officier de la police congolaise, le commissaire divisionnaire adjoint Padhes Murhula, a été condamné mercredi par la Haute cour militaire avec sursis, à 12 mois de servitude pénale principale pour notamment arrestation arbitraire, lors d’une audience à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Disant droit, à la question de savoir si le prévenu Padhes Murhula Mweze est coupable des faits infractionnels mis à sa charge, la Haute cour militaire, à la majorité de voix de ses membres et après délibération par le scrutin secret, a répondu oui pour arrestation arbitraire, oui pour torture, oui pour vol à l’aide de violence et non pour atteinte aux droits et libertés garantis aux particuliers. Par conséquent le condamne avec admission des circonstances atténuantes et sursis à 12 mois de servitude pénale principale, tenant compte de ses loyaux services rendus à la nation», a déclaré le général de brigade, le magistrat Jean Paulin Ntshayikolo, président de la composition.
Statuant sur l’action civile, la Haute cour militaire a déclaré ladite action de Vital Omba (partie civile) recevable mais partiellement fondée, estimant que le montant de trois cents mille dollars américains qu’il a sollicités en guise de réparation pour tout préjudice subi était exorbitant. Par contre, la haute cour a fixé ce dédommagement à deux mille dollars américains payables en franc congolais pour tous préjudices confondus, avant d’ordonner la restitution par le condamné à la partie civile Vital Omba des biens volés lors de la commission de ces infractions. Il s’agit notamment d’une somme de 1500 usd, une ceinture d’une valeur de 50 usd, un soulier dont le montant est estimé à 120usd et une croix de gralle.
Les faits dans cette affaire remontent au 20 décembre 2023 dans la ville de Lusambo, capitale de la province du Sankuru lors des élections législatives provinciales dont la partie civile Vital Omba était candidat pourvoyeur d’un seul siège, face au gouverneur sortant du Sankuru.
Ce dernier, selon l’instruction menée par la haute cour, s’était arrangé avec le commissaire divisionnaire adjoint Padhes Murhula, alors commissaire provincial dans la ville de Lusambo, d’arrêter Vital Omba afin de l’empêcher de se présenter à ces scrutins à cause de sa popularité. Le général Murhula Mweze avait donc ordonné ladite arrestation et avait administré des actes de tortures à Vital Omba.
Les 12 mois avec sursis que la Haute cour militaire a prononcé à l’encontre de Padhes Murhula, absent lors de l’audience de prononcé du jugement définitif, ne sont pas exécutoires. Le condamné ne va pas être arrêté. Il va plutôt passer cette période chez lui à la maison tout en ne commettant aucun acte infractionnel, a-t-on appris.
ACP/C.L.