Kinshasa, 0 9 juin 20025 (ACP).- Une riposte judiciaire et sécuritaire pour faire face à la recrudescence des braquages et des vols à main armée qui sévit à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été annoncée lundi lors d’une réunion de concertation entre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et le ministère de la Justice, selon un communiqué consulté par l’ACP.
« Face à la recrudescence des braquages et des vols à main armée, le Conseil supérieur de la magistrature et le ministère de la Justice se sont concertés ce lundi 09 juin 2025, afin de mettre en place une riposte judiciaire et sécuritaire efficace», a-t-on lu sur le compte X du Conseil supérieur de la magistrature(CSM).
Selon le Conseil supérieur de la magistrature, deux options ont été levées, à savoir ; l’organisation d’audiences publiques et foraines, afin de juger rapidement les auteurs des infractions liées à l’insécurité urbaine ainsi que le transfert hors de Kinshasa des condamnés définitifs, pour désengorger les prisons de la capitale et limiter les réseaux criminels internes.
« Cette réunion, présidée par le procureur général près la Cour constitutionnelle et président intérimaire du Conseil supérieur de la magistrature, John Moke Mayele, a fait suite à une recommandation du président de la République formulée lors du 46ᵉ réunion du Conseil des ministres », a conclu la source.
Une question orale avec débat sur l’insécurité dans la ville de Kinshasa avait été adressée mardi passé au ministre provincial de l’Intérieur, sécurité, justice et affaires coutumières.
« Devant la montée en puissance de l’insécurité dans la ville de Kinshasa, les Kinoises et Kinois sont fatigués de vivre dans la peur, d’assister à la montée en flèche de la criminalité. Le récent braquage a causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants, sans oublier le banditisme urbain qui ronge les vingt-quatre (24) communes de la ville de Kinshasa », avait écrit le député provincial Roland Kikunda.
La lettre de cet élu de la commune de Masina, dans l’Est de Kinshasa, s’articulait autour de dix-sept (17) sous-questions en rapport avec le banditisme urbain, le meurtre et le braquage.ACP/