Viol sur mineure à Kinshasa : revirement de la déclaration de la victime

Kinshasa, 19 juin 2025 (ACP).– Une chambre du tribunal pour enfants de Kinkole, dans l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, s’est déportée au profit d’une autre, après le revirement des déclarations de la victime contenues dans les procès-verbaux de l’officier de police judiciaire (OPJ) et du parquet sur une affaire de viol sur mineure, lors d’une audience jeudi.

« La chambre 2 du tribunal pour enfants de Kinkole a décidé pour une bonne administration de la Justice  de se déporter de cette affaire face à la déclaration de la victime,  contrairement à son avocat et aux procès-verbaux de l’OPJ et du parquet. Elle renvoie le dossier devant le président du tribunal afin de l’attribuer à une autre chambre », a déclaré le juge audiencé.

Dans son avis, le magistrat du parquet s’est dit surpris de la déposition de la victime Sandrine Songo Osango affirmant qu’elle n’avait pas eu des rapports sexuels avec Japhet Kipesa, alors que les procès-verbaux de l’OPJ attestent qu’il y avait eu consommation de l’acte de viol. « Elle est libre de dire ce qu’elle veut, face à cette déclaration, c’est le Tribunal qui doit décider », a ajouté le magistrat du parquet.

Pour sa part, Me Georges Mbaka, avocat de la victime Sandrine Sango, a dit que ça fait plusieurs fois que ce garçon Japhet Kipesa Kazadi  passe des rapports sexuels avec ma cliente, ajoutant que sa grand-mère les  avait attrapés en train de faire le rapport sexuel dans la chambre de l’enfant, en conflit avec la loi. Par ailleurs, le téléphone iphone que Sandrine Songo utilise avait été  acheté par Japhet Kipesa. L’avocat a demandé, par conséquent, son arrestation immédiate et la réparation de tous les préjudices causés à sa cliente.

De son coté, Me Delis Konde, avocat de l’enfant en conflit avec la loi, Japhet Kipesa Kazadi, âgé de 17 ans, a relevé que son client ne reconnaît pas les faits mis à sa charge, ajoutant  que c’était juste une relation normale entre les enfants qui ont grandi ensemble dans le même quartier. « Mon client ne sera pas arrêté, ils n’ont brandi aucune preuve de toutes les allégations, aucun fait n’est établi, nous demandons son acquittement », a-t-il martelé.

Notons que le tribunal a interrogé la victime  Sandrine Songo Osango sur ses déclarations faites devant l’OPJ et  a répondu en ces mots : « On se connaît comme des simples amis ; il m’a acheté le téléphone juste pour l’amitié, rien ne s’est passé ».
ACP/JF


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