Kinshasa, 12 janvier 2024 (ACP).- Dix jeunes de la République démocratique du Congo ayant répondu à un appel à projet, ont bénéficié d’un accompagnement de 500 000fc chacun, du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), lors de la 2ème édition du sommet des entrepreneurs, organisé samedi à Kinshasa.
«J’ai été émerveillé par la qualité des inventions qui m’ont été présentées et qui méritent un accompagnement. C’est cela même le but du Fonds de promotion de l’industrie, assurer la promotion de l’industrie en République démocratique du Congo. Il faut apporter aux Congolais les moyens qu’il faut pour améliorer la main d’œuvre», a déclaré Bertin Tshisekedi, directeur général de FPI.
«L’argent que vous recevez aujourd’hui, ça paraît peu mais c’est beaucoup aussi. C’est pour des raisons pédagogiques que nous venons pour vous soutenir à tenir dans vos entreprises. Il ne faut pas commencer les affaires avec beaucoup d’argent, selon les expériences acquises durant mon mandat comme directeur général du Fonds pour la promotion des industries», a-t-il ajouté.
M. Bertin Tshisekedi a profité de l’occasion pour lancer un appel aux entrepreneurs congolais à apporter leurs projets au FPI pour être financés car, il dispose des ressources nécessaires pour accompagner les jeunes.
Un travail personnel pour le succès de l’entrepreneuriat
M. Michael Shamar, directeur général de «Aile service», parlant des clés du succès de l’entrepreneuriat, a fait savoir que la base de tout entrepreneur commence par un travail personnel.
Selon lui, la première ressource pour chaque être humain est ses idées. «Ce monde n’est pas transformé par de personnes grandes de taille mais par celles qui respectent leurs idées. La deuxième ressource est le temps, il faut regarder le temps qui est devant nous comme quelque chose de précieux pour murir davantage ses idées et maximiser plus d’efforts pour les réaliser», a-t-il expliqué.
M. Shamar a affirmé sa volonté d’accompagner les jeunes pour l’obtention d’un appui financier matériel et une expertise dans le domaine de l’entrepreneuriat. «Il y a ceux qui ont des idées, des produits et ne savent comment les vendre. Notre travail est d’accompagner ces jeunes, les amener vers des personnes qui sont capables d’acheter leurs services », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le Dr Silas Makangu, un des panelistes, a encouragé cette initiative murie et mise en place par les organisateurs. «C’est une très bonne initiative à encourager, car cette jeunesse a besoin d’un accompagnement ; elle est exposée à beaucoup de fléaux, elle est presqu’orpheline. Je pense que c’est dans ce cadre que la jeunesse a le plus besoin qu’on croit en elle, qu’on l’oriente, mais aussi qu’on lui donne les moyens de réaliser ses ambitions et au final, c’est l’Etat qui gagne», a-t-il soutenu.
Selon le docteur Makangu, pour booster le secteur de l’entrepreneuriat en République démocratique du Congo, il faudrait organiser ce secteur, qui doit commencer par la culture entrepreneuriale.
«Cette culture fait défaut aux Congolais car, le Congolais est un peuple consommateur, qui aime avoir, qui aime posséder mais il ne réfléchit pas quand il faut entreprendre, investir. Il faudrait aussi comprendre les pays qui sont émergents aujourd’hui, le sont non parce que l’Etat a créé des emplois mais parce que les privés, de par leurs initiatives, ont généré de l’emploi», a-t-il renchéri.
De ce fait, il faudrait que la culture entrepreneuriale devienne un des aspects essentiels de la culture congolaise, a-t-il dit, avant d’inviter les jeunes à être des vendeurs plutôt que des acheteurs.
Pour sa part, Mme Nelly Mbula, un des cadres de la Direction générale des impôts (DGI) a fait la présentation de la DGI, son fonctionnement et évoqué la notion sur les impôts et taxes.
Cette activité rentre dans le cadre de l’accompagnement de la vision du Président de la République et Chef de l’État, celle de faire des Congolais des millionnaires dans l’entrepreneuriat.
Elle a été organisée par «Aile service», qui est une entreprise qui promeut et accompagne les jeunes dans leurs projets, en collaboration avec le FPI et la DGI. ACP/JF