Kinshasa, 26 juillet 2024 (ACP).- L’assainissement du secteur financier congolais a été recommandé vendredi à l’issue d’une conférence-débat sur l’industrie bancaire congolaise organisée à l’intention des étudiants de la Haute école de commerce à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
«La vraie question de l’industrie bancaire congolaise reste l’assainissement du secteur financier. Nous devons mettre en application les différentes mesures et dispositions prises par les autorités compétentes, les législateurs et régulateurs pour que notre secteur financier soit clean et ne soit pas exposé à toutes les activités illicites», a déclaré le Pr. Modeste Bahati Lukwebo.
L’intervenant qui a exposé sur la réglementation bancaire, a fait savoir que « le problème de banque est un problème délicat et sensible lorsque vous avez prêté l’argent à quelqu’un vous devez avoir l’assurance que la personne va vous rembourser ».
Il a souligné que le but est de rendre les termes transparents pour qu’il n’ait plus de secret en matière bancaire.
«Nous avons pris des axes pour renforcer la lutte contre le blanchiment des capitaux, contre le terrorisme de manière à ce que lorsque le fond circule qu’on sache que ce sont des fonds propres. L’objectif est d’insister sur la présence des congolais dans le milieu bancaire car dans toutes ces banques, ils sont de moins en moins représentés», a-t-il renchéri.
Il a exhorté les congolais à se mettre ensemble pour trouver les moyens nécessaires pour ériger des banques afin d’éviter le transfert des fonds vers l’extérieur du pays.
Un autre intervenant à cette conférence, le Pr Nelson Ifeka, enseignant à la Haute école de commerce de Kinshasa, a pour sa part axé son intervention sur l’interpellation aux banques pour contribuer efficacement au financement de l’économie nationale.
«Nous voulons sentir l’apport de ces différentes banques dans notre économie .Que ces dernières laissent de coté l’aspect uniquement commercial pour accorder avant tout les crédits d’investissements aux opérateurs économiques congolais», a-t-il dit.
Le Pr émérite Bob David Nzombengene, de la même haute école a indiqué qu’il «il a été crucial d’échanger avec les scientifiques, les jeunes pour ne pas se limiter simplement aux théories mais également de parler de pratique sur les réalités vécues dans le monde professionnel pour permettre aux étudiants d’être au parfum de ce qui se passe réellement dans les industries bancaires, industrie des assurances et minières».
Pour l’amélioration du climat des affaires et des investissements
Par ailleurs, Me Bertin Amani, représentant de l’association sans but lucratif, «BNL PACAI», a, souligné dans son intervention que sa structure milite pour l’amélioration du climat des affaires et des investissements en RDC.
Il a poursuivi que sans un bon climat des affaires, il n’y a aucune possibilité d’assurer la croissance économique et le développement.
Il a déploré notamment la mauvaise appréhension des textes de loi et règlements par les opérateurs économiques, leur exposent non seulement à certains abus des agents étatiques, mais également à diverses pénalités.
Pour lui, le bon climat des affaires repose essentiellement sur trois composantes majeures qui sont entre autres, la sécurité juridique, la sécurité judiciaire et la sécurité administrative.
Cette association initie des projets d’avenir sur le monitoring des petits commerçants et entrepreneurs pour les aider à mieux intégrer les aspects fiscaux de leurs activités et le monitoring des amendes transactionnelles perçues par les agents de la police de circulation routière pour réduire les tracasseries routières. ACP/ODM