Kinshasa, 24 juillet 2024 (ACP).- L’adaptation de l’agriculture ancestrale à la modernisation pour un développement d’un intérêt économique durable a fait l’objet d’un exposé au cours de la 2ème édition du marché agricole dénommée « bilanga ya betu », qui se tient à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« En ce qui concerne l’agriculture, il est important de revenir à nos origines de voir ce que notre pays a et ce que nos ancêtres ont bien fait dans le passé que nous pouvons adapter avec le monde. On ne peut pas parler de l’économie sociale et solidaire sans pour autant associer les mécanismes que l’agriculture impose pour se développer », a déclaré mercredi, Mme Marceline Kaozi, présidente de la structure Pluri’Elles, lors d’un entretien avec l’ACP.
Elle a fait savoir qu’il s’agit de voir comment faire cette transition entre ces deux mondes qui ne peuvent pas se côtoyer parce qu’étant loin de l’autre pour moderniser l’agriculture.
Mme Kaozi a expliqué que l’agriculture est un secteur important du fait qu’elle est globalisante et prend en compte les personnes lettrées et illettrées, mais aussi porteuse de plusieurs richesses.
« Nous avons voulu contourner tous les problèmes que ce secteur nous impose et mettre notre contribution à cette synergie de compétence en développant des pôles de production dans les endroits où ils sont produits », a-t-elle ajouté.
Elle a déploré le fait que ceux qui font l’agriculture sont plus des personnes sans un back grounds académique. A cet effet, les offres ou les matières en langues français où anglaise, posent un problème d’appropriation des termes et des données.
En outre, la présidente de la structure Pluri’Elles a suggéré que les différentes formations soient adaptées aux catégories des agriculteurs.
« En développant nos communautés avec les programmes qui sont globalisantes, nous arriverons à développer nos villages », a-t-elle dit.
Pluri’Elle, est un cercle d’affaires d’appui à la création et au développement de l’entreprenariat féminin en RDC pour un business solidaire et équitable. Il a pour vision de faire de la solidarité féminine un moteur de développement inclusif.
Sa mission principale est l’appui à la création et au développement de l’entreprenariat féminin en RDC. Elle rassemble les femmes cadres ou entrepreneures engagées auprès des actrices du secteur informel, afin de contribuer concrètement au développement économique des femmes.
Les opérateurs agricoles appelés à créer un climat d’affaires durable
Par ailleurs, Serge Bopore Shima, conseiller en charge des organismes sous tutelles du commerce extérieur, a pour sa part indiqué que le souci primordial est de sensibiliser les consommateurs à consommer congolais et aux opérateurs agricoles chacun selon sa chaîne de valeurs, de créer un climat d’affaires durable qui va booster les croissances sociales économiques de la RDC.
« Nous sommes là pour accompagner les opérateurs économiques qui opèrent dans le domaine agricole afin de respecter les normes tracées par l’Office congolais de contrôle et pour faciliter les Congolais à produire pour vendre à l’extérieur du pays en se référant à la vision du chef de l’Etat, celle de faire de l’agriculture parmi ses priorités », a-t-il conclu.
Cette 2ème édition du marché agricole « Bilanga ya betu » a pour objectif d’analyser le défi de nourrir les villes, Kinshasa en l’espèce, aujourd’hui et demain, à travers un décryptage du système de production agricole locale, de son approvisionnement et de sa distribution en considérant les différents facteurs clés qui y concourent efficacement, regroupés en plusieurs thématiques. ACP/ C.L.