Kinshasa, 20 avril 2025 (ACP). – Un appel à l’aide a été lancé aux autorités congolaises pour aménager le site agricole de Tshuenge, à N’sele, dans l’Est de Kinshasa (République démocratique du Congo), touché par les récentes inondations lors d’une descente effectuée samedi sur ce site par la Coopérative des maraîchers du Congo (Copmaco).
« Il y a une brèche qui a détruit plusieurs locaux. Dans cette situation, il nous est impossible de travailler. La brèche d’eau s’est ouverte, la rivière a créé une séparation, et l’eau a envahi le bloc agricole. Si cela continue ainsi, nous ne pourrons plus travailler (…). Nous plaidons sincèrement auprès des autorités pour qu’elles nous assistent physiquement », a déclaré Steve Samba, président dudit site agricole.
De son côté, Jean Paul Tshibanda, secrétaire général de la Coopérative des maraîchers du Congo (Copmaco), a indiqué que « pour ce qui est des objectifs concrets de la Copmaco, il y a la sensibilisation de tous les maraîchers du Congo, à commencer par la ville de Kinshasa, à adhérer aux coopératives car c’est l’année internationale des coopératives selon l’ONU, et nous devons travailler pour une alimentation durable ».
« La stratégie, c’est de sensibiliser la population pendant ce temps où les inondations et les spoliations des terres des maraîchers battent leur plein dans la ville de Kinshasa et ailleurs, à connaître leurs droits, leur donner des informations scientifiques et des techniques pour l’amélioration de la productivité », a ajouté Jean Paul Tshibanda.
La collaboration des maraîchers sollicitée pour atteindre la surproduction agricole
Par ailleurs, la collaboration des maraîchers de ce site agricole, et de tous les maraîchers congolais, a été sollicitée pour permettre à la RDC d’atteindre la surproduction agricole, à travers l’opération dénommée « Un Fatshi » (un sac), présentée à cette occasion.
« La collaboration des maraîchers du Congo avec la vision du Chef de l’État, ainsi qu’avec les organismes internationaux, peut permettre au Congo d’atteindre la surproduction, pour nourrir non seulement les Congolais, mais aussi les peuples d’Afrique et d’ailleurs », a expliqué Jean Paul Tshibanda.
« Si nous parlons d’un « Fatshi« , nous voulons dire à la population, au gouvernement, que le Congolais mérite mieux qu’un sakombi (mesure locale de base) de riz ou de fufu, ce qui ne correspond pas aux potentialités de nos terres arables. L’unité de mesure doit s’élever à un Fatshi, qui est un sac de maïs, un sac de riz, de haricots, et ainsi de suite », a-t-il fait remarquer.
La Coopérative des maraîchers congolais (Copmaco) regroupe des producteurs venus de Kinshasa et de l’intérieur du Pays. Elle agit comme médiateur et porte-voix du secteur maraîcher, œuvrant pour l’autosuffisance alimentaire en RDC à travers la promotion d’une agriculture locale, durable et solidaire. ACP/C.L.