Kinshasa, 10 juin 2025 (ACP) .- Un appel pour une Afrique unie, souveraine et concluant des partenariats de développement s’inspirant de la philosophie Ubuntu (Je suis parce que tu es), a été lancé lundi par le fondateur et président de la structure ’’Africa Economic Forum’’ (AEF) lors d’un entretien, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Je lance un appel à un renouveau du dialogue et de la coopération Sud-Sud, pour une Afrique unie et souveraine concluant des partenariats économiques et de développement durable, en m’inspirant de la philosophie Ubuntu « Je suis parce que tu es », dans un contexte mondial en recomposition », a déclaré le docteur Billy Issa, Président de l’Africa Economic Forum (AEF).
C’est dans cet esprit, a-t-il signifié, que l’Africa Economic Forum (AEF) compte transmettre un message fort, rappelant que « l’Afrique est l’avenir. Il est temps de négocier des partenariats structurants, durables et équitables, qui ouvrent la voie à une émergence réelle du continent ».
Il a affirmé son intention de s’aligner, à l’image d’un « Jean Monnet africain », en proposant un modèle panafricain de convergence, d’harmonisation et de solidarité économique.
« Un continent dépourvu de logiques d’alignements idéologiques, comme soulignait… Kwame Nkrumah. L’Afrique doit s’unir. Ce modèle souhaite faire émerger une Afrique plus unie, plus souveraine et résolument tournée vers un développement partagé », a-t-il expliqué.
Il a souligné que le continent fait face à des fractures internes exacerbées notamment par des tensions géopolitiques persistantes et des conflits, comme celui, tragique, entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, ayant coûté des millions de vies humaines dans un silence assourdissant des institutions africaines et internationales, ajoutant que « des analyses pointent le rôle de puissances extérieures qui usent de stratégies déstabilisatrices pour s’approprier les ressources africaines à moindre coût ».
Le Dr Issa a également lancé un appel pour mettre fin à ces pratiques inacceptables et établir une coopération équitable, éthique et transparente, dont l’objectif de cette nouvelle dynamique serait essentiellement de redéfinir l’ensemble des termes d’une coopération gagnant-gagnant avec l’Afrique.
« Le Forum économique africain (FEA) propose une nouvelle table de dialogue, inclusive et ouverte à toutes les parties prenantes, qu’elles soient du Nord, du Sud, des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), du GCC (Conseil de coopération du Golfe) ou du G7 (le regroupement informel de sept économies avancées du monde, dont l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni), ainsi que l’Union européenne », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il exhorte les pays africains à renforcer leurs mécanismes de coopération, à s’exprimer d’une seule voix et à défendre, ensemble, leurs intérêts stratégiques, tout en bâtissant des partenariats fondés sur la confiance et la réciprocité.
Dans un monde en constante mutation économique, climatique et géopolitique, le Dr Issa a insisté sur « la nécessité pour l’Afrique d’être actrice de son propre destin, et non plus spectatrice des décisions imposées de l’extérieur ». ACP/C.L.