Kinshasa : la curiosité vantée comme qualité essentielle d’un entrepreneur dans un salon économique 

Kinshasa, 29 mai 2025 (ACP) .-La curiosité a été vantée comme qualité essentielle d’un entrepreneur parce qu’elle pousse tout manager à l’innovation et à la recherche « des solutions viables », selon une experte en accompagnement, mercredi au Salon économique des étudiants à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo.

« Il existe des qualités ou traits de caractère qui peuvent aider à gérer efficacement une entreprise, notamment la curiosité. C’est souvent grâce à elle que l’on innove ou que l’on identifie des problèmes nécessitant des solutions viables », a déclaré  Hélène Gakuru Bukara  intervenante au Salon économique des étudiants.

Elle a souligné l’importance de savoir se poser les bonnes questions, surtout lorsqu’on pense avoir trouvé « la bonne idée ». D’autres qualités ont également été évoquées, comme la détermination, indispensable pour se lancer dans l’entrepreneuriat, souvent comparée à un saut dans le vide. Il faut aussi avoir le goût du risque, y compris l’acceptation d’un danger financier, ainsi que la capacité à créer un réseau et à bien communiquer. Ces compétences ne sont pas toujours innées, mais peuvent s’apprendre. Enfin, elle a insisté sur la patience, nécessaire pour traverser les premiers mois d’activité, car le fait de ne pas atteindre immédiatement ses objectifs ne signifie pas qu’on n’y parviendra jamais.

L’intervenante a également rappelé que la formation universitaire contribue au développement des compétences nécessaires pour devenir cadre dirigeant ou entrepreneur.

Financement des projets de jeunes entrepreneurs

Lors de ce même salon, le Directeur général adjoint du FOGEC (Fonds de garantie pour l’entrepreneuriat au Congo) a présenté plusieurs projets destinés à soutenir les jeunes entrepreneurs.

Le projet de garantie sur crédit bancaire prévoit un crédit remboursable sur trois ans, avec un taux d’intérêt de 5 % et un délai de grâce de 36 mois. Les montants octroyés vont de 5.000 à 50.000 dollars américains. Pour y accéder, il faut être âgé de 18 à 65 ans, disposer d’une entreprise formalisée et rentable ayant au moins six mois d’existence, et appartenir à une structure d’accompagnement ou d’incubation.

Le projet « VIJANA,» mis en œuvre en collaboration avec le  Fonds de promotion de l’industrie (FPI,) a proposé les mêmes conditions de financement et les mêmes critères d’éligibilité

Pour sa part, le coordonnateur de Structure Bomoko -université David Mpoyi a fait savoir que la vision de cette structure est celle de promouvoir l’entreprenariat dans le secteur de milieu académique.

« Découvrir les étudiants qui sont porteurs des projets et leur  mettre  à lumière  les structures  mises en place  par le gouvernement pour accompagner ces jeunes qui sont l’avenir de demain, promouvoir  ces jeunes-là dans le but de réduire le taux de chômage », tel est le but poursuivi par cette activité, a-t-il poursuivi.

« Je suis satisfait de la présence des autorités  de l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat au Congo (Anadec) et Fogec ainsi que la Radio et télévision nationale (Rtnc)  qui sont venues partager leurs expériences des structures qu’ils encadrent », a-t-il déclaré 

L’objectif de la  deuxième édition du salon économique des étudiants est de mettre en lumière l’importance de l’entrepreneuriat pour les étudiants en vue de leur autonomisation économique  ainsi l’éducation financière comme moteur de développement socioéconomique durable auprès des étudiants.

ACP/C.L.

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