Kinshasa, 04 mai 2O25 (ACP). –L’apprentissage de métiers a été suggéré comme solution pour lutter contre la délinquance juvénile appelée « kuluna » dans un mémoire de Diplôme d’études approfondies (DEA) défendu samedi à l’Université du Cepromad (UNIC) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« L’employabilité et la compétence sont des atouts nécessaires pour assurer une meilleure insertion sociale de ces gangs dans la société, car l’employabilité dont il est question, fait référence aux emplois qui sont à la mode entre autre la coupe et couture, la conduite automobile, la réparation des groupes électrogènes.
L’apprentissage des métiers, reste un élément majeur pour lutter contre le phénomène Kuluna(délinquance juvénile) dans la ville de Kinshasa », a déclaré , Bertin Nsaman, auteur du mémoire de DEA en management.
Intitulée « La gouvernance sécuritaire à Kinshasa : approché managériale pour une résolution et durable de la délinquance juvénile », cette étude a dégagé le constat selon lequel « les Kuluna, souvent perçus comme des délinquants sans avenir, sont en réalité le produit d’un contexte socio-économique difficile. Le chômage, la pauvreté et l’absence d’opportunités éducatives sont autant de facteurs qui poussent ces jeunes à rejoindre des groupes criminels ».
Le récipiendaire a poursuivi que « dans un pays où les perspectives d’avenir sont souvent limitées, la tentation de la violence et de la délinquance devient une échappatoire pour beaucoup. Face à cette réalité, il est impératif d’adopter une approche préventive et constructive ».
La formation professionnelle selon lui, apparaît comme une solution viable pour lutter contre ce phénomène. En offrant aux jeunes des compétences pratiques et des qualifications reconnues, il est possible de leur ouvrir des portes vers des emplois stables et dignes.
En outre, des programmes de formation adaptés aux besoins du marché du travail peuvent non seulement aider à réduire le taux de chômage, mais aussi à restaurer la dignité et l’estime de soi des jeunes, leur permettant ainsi de se projeter dans un avenir meilleur, a dit l’impétrant.
Cependant, pour que ces initiatives portent leurs fruits, il est essentiel que le gouvernement et les acteurs privés s’engagent pleinement dans cette lutte. Un soutien financier et logistique est nécessaire pour garantir la pérennité de ces programmes de formation. De plus, il est crucial d’impliquer les familles et les communautés dans ce processus, afin de créer un environnement favorable à la réinsertion des jeunes, a préconisé cet expert en management.
« La lutte contre le phénomène Kuluna ne peut pas se limiter à des mesures répressives. Il est temps de changer de paradigme et d’adopter une approche axée sur la prévention et l’éducation. La formation professionnelle représente une opportunité unique de transformer la vie de ces jeunes, en leur offrant des alternatives à la violence et à la délinquance », a conclu Bertin Nsaman, qui a été proclamé doctorant en management opérationnel et stratégique à l’Université du Cepromad avec la mention « grande distinction ». ACP/C.L.