Kinshasa, 04 juillet 2025 (ACP).- La prolifération des marchés pirates sur les voies publiques, l’une des causes de destruction des ouvrages publics construits ou réhabilités, a été dénoncée vendredi lors d’un entretien avec un expert à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
«Que deviendraient les routes et les caniveaux qu’on venait de construire ou réhabiliter si l’on continue à faire abstraction de la prolifération spontanée des marchés pirates sur les voies publiques dans la ville de Kinshasa», a déclaré Enock Lubono, coordonnateur de l’Ong Eco-innovant.
De ce paradoxe frappant, plus la route est détruite, plus elle nourrit des familles, donc de deux kilomètres réhabilités, on aura des marchés pirates installés le long de deux kilomètres, a -t -il ajouté.
Il a fait savoir que les exemples ne sont pas à démontrer, la commune de Lemba vers triangle, le rond-point Ngaba, l’entrée Siforco dans la commune de Masina, la commune de Bandalungwa au parking Moulart sur l’avenue ex-24 Novembre; cette situation est généralisée sur toute la ville de Kinshasa ou les femmes vendeuses exercent leurs trafics comme des électrons libres.
Cependant à chaque fois qu’une route est abîmée et pendant que les ouvriers construisent patiemment les caniveaux, les femmes vendeuses en profitent pour ériger un petit village commercial ou elles vendent plusieurs articles, a-t-il déploré.
Pour Enock Lubono, la multiplicité des marchés pirates le long des artères de la ville province de Kinshasa, rétrécissent les routes et sont la source des divers dérapages des conducteurs et des accidents.
«Malgré les efforts entrepris à maintes reprises par l’autorité provinciale pour l’assainissement urbaine, la population ne cesse de faire le sourd d’oreille, mais la force reste à la loi», a-t-il conclu. ACP/ODM