La consommation des produits « made in Congo » prônée  à l’expo des entrepreneurs locaux

Kinshasa, 18 avril 2025 (ACP).- La consommation des produits « Made in Congo » a été prônée jeudi à Kinshasa, capital de la République démocratique du Congo (RDC), lors de l’expo des entrepreneurs locaux par le fondateur d’une structure. « Il faut consommer +Congo+. Nous devons encourager la consommation locale, et c’est aussi le problème que nous avons trouvé à l’Assemblée nationale. A l’école, nous étudions ce qui concerne les autres et non ce qui nous concerne alors que la meilleure façon d’étudier et d’avoir la capacité de développer sa pensée et son environnement immédiat, c’est vraiment important », a déclaré Eliezer Ntabwe, fondateur de la structure pesa +moninga sourire+. « Le Congo ne peut pas se développer si nous ne développons pas notre capacité interne, un pays ne peut pas vivre de l’importation, nous sommes en difficulté d’évoluer parce que nous ne connaissons pas ce que nous représentons et développons », a-t-il ajouté. « Quel Congo voulons-nous ? Un Congo des diplômes ou un Congo des métiers, entreprendre c’est agir et réaliser un projet, il faut se fixer un objectif, organiser les moyens et l’atteindre, mais il y a un élément important, le risque, il faut avoir le courage de prendre le risque » a-t-il dit. Le député national a soulevé quelques problèmes constatés dans l’entrepreneuriat sur les structures étatiques mises en place pour permettre son évolution tel que le mauvais fonctionnement de ces structures qui ne facilite pas l’accès aux jeunes entrepreneurs pour se lancer sur le marché. Il a laissé entendre que l’expérience démontre que quelqu’un peut commencer avec un capital de 1000 dollars USD mais pour l’obtention des documents, il lui faut 2500 dollars USD y compris le temps de passer par les formalités administratives. Ce qui, selon lui, pousse la majorité des jeunes entrepreneurs à se décourager carrément, et cela représente un problème sérieux qu’il faudrait prendre en compte. A cet effet, M. Eliezer Ntambwe a fait savoir par rapport à la production locale, qu’elle ne peut pas se faire sans un accompagnement. Il a cité le Fonds de promotion d’investissement (FPI) qui a la possibilité d’ajout dans les efforts pour l’entrepreneuriat. Cet élu du peuple a encouragé vivement les entrepreneurs à prendre le risque et à se laisser guider par ces structures qui sont là pour les accompagner dans la complémentarité.

Le rôle des incubateurs de l´Anadec évoqué

M. Mathieu Tshibumbu Muboyayi DG a.i de l’Anadec

De son côté, M. Mathieu Tshibumbu Muboyayi, directeur général a.i de l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (Anadec), a indiqué que le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a instauré un système d’incubateur qui va s’installer dans plusieurs provinces avec les financements de l’exécutif national et certains partenaires en vue d’aider les entrepreneurs à devenir compétitifs par rapport aux demandes des personnes qui commandent auprès de ces derniers. « Nous nous sommes rendus compte que ces gens n’ont pas encore les moyens suffisants pour produire chez eux, c’est pourquoi, il est prévu d’avoir des usines pilotes pour leur permettre de produire tous ce dont ils auraient besoin en fonction des incubateurs qui seront installés ici à la maison de l’entrepreneuriat », a-t-il dit. Matthieu Tshibumbu a fait savoir qu’il y aura également certains incubateurs qui vont s’installer dans certaines régions de la RDC. « C’est pour vous dire que l’Anadec s’inscrit dans la vision du Chef de l’Etat, celle de développer les produits locaux. Nous pensons que pour produire localement, il faut soutenir les industries avec le moyen technique, alors je vous recommande et je vous encourage à frapper à la porte de l’Anadec parce que nous avons cette possibilité-là de vous accompagner avec vos idées et de les concrétiser sous forme d’entreprise », a rassuré le D.g a.i Tshibumbu. A l’en croire, l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais a la mission d’accompagner les porteurs de projet. Cela, à travers le renforcement des capacités, la formation technique et pratique, des porteurs de projet Après cette étape, ces derniers doivent établir un plan d’affaire qui va être soumis auprès de Fogec, a-t-il expliqué, avant de renchérir que cette structure va, à son tour, accompagner les porteurs de projet dans la recherche de financement avec l’aide des certains partenaires. Il sied de noter qu’outre l’Anadec, le Président de la République avait mis en place l’Agence pour la promotion des classes moyennes (Aprocem), dont la mission est de créer une classe moyenne pour soutenir l’économie congolaise. ACP/

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