Kinshasa, 10 juin 2025 (ACP).- Le renforcement des capacités de jeunes à accéder aux opportunités commerciales et d’emploi est prévu dans le projet frontalier « Borderlands » entre la République démocratique du Congo(RDC) et l’Ouganda, a consulté l’ACP lundi dans le document dudit projet.
« Le projet transfrontalier Borderlands entre la RDC et Ouganda, zones frontalières pacifiques et résilientes, mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations(OIM) et la Trademark Africa(TMA), avec l’appui financier de l’UE (Union Européenne), prévoit à court terme, de renforcer les capacités des jeunes à accéder aux opportunités commerciales et d’emploi », a-t-on lu.
Il sera également question dans ce volet du projet, de mettre en œuvre un programme de formation pour diplômés (GTP) visant les diplômés sans emploi dans les communautés frontalières sélectionnées en RDC et en Ouganda.
Selon la source, plus de 60 % du commerce dans l’Est de la RDC n’est pas tracé, privant ainsi, l’Etat des importantes recettes fiscales.
A titre d’exemple, un commerçant transfrontalier entre Beni et Kasindi peut payer en moyenne 3 800 USD de taxes informelles, tandis que le transport entre Beni et Goma peut coûter jusqu’à 500 USD en raison des nombreuses barrières routières.
Face à ces obstacles, TradeMark Africa (TMA) et l’OIM ont mis en place une stratégie d’intervention holistique, combinant le développement économique et stabilisation sociale.
Plusieurs projets d’infrastructures sont prévus, tels que : la réhabilitation du pont de Mahagi, reliant Goli (Ouganda) à Mahagi (RDC), l’aménagement d’une route de 1,2 km menant au marché transfrontalier de Mahagi, la construction de quais de marchandises et de passagers au port de Niaroko en Ouganda.
Ces initiatives faciliteront les échanges commerciaux et stimuleront la croissance économique locale.
Lancé, jeudi 5 juin dernier lors d’un atelier à Kinshasa, ce projet transfrontalier financé à hauteur de 25 millions d’euros par l’Union Européenne (UE), vise à renforcer la stabilité, la résilience et la coopération mais également à réduire les coûts logistiques tout en stimulant le commerce dans les régions frontalières. ACP/C.L.