Kinshasa, 17 novembre 2024 (ACP).- L’incivisme des habitants et les constructions anarchiques sous les lignes électriques de la Société nationale d’électricité (Snel) et sur les conduites de la Régie de distribution d’eaux (Régideso) sir l’ensemble de la République démocratique du Congo, ont été dénoncées, dans un communiqué de l’opérateur public congolais d’électricité, parvenu dimanche à l’ACP.
« Les infrastructures de production, de transport et de distribution d’eau et d’électricité sont en péril suite à l’incivisme dans la gestion des déchets, les constructions anarchiques sous les lignes de la Snel ou sur les conduites de la Régie de distribution d’eaux (Régideso) », peut-on lire dans un communiqué de la Snel parvenu dimanche à l’ACP, dans lequel la Snel exprime son inquiétude face à ces comportements qui mettent en péril ses infrastructures.
Cet anarchisme est à compter parmi autant de maux auxquels ni la Snel ni la Régideso ne peuvent apporter de solutions, a poursuivi la même source.
Par conséquent, la Snel a appelé à une coopération accrue des habitants et des services spécialisés tels que l’Office de voirie et drainage (OVD), les services du cadastre et de l’urbanisme, pour résoudre ces problèmes et améliorer la situation énergétique et hydraulique du pays.
La résolution de ces problèmes est cruciale pour éviter les coupures fréquentes d’électricité et d’eau dans les villes, note la source.
Le dépôt des déchets et inondations
Le dépôt de déchets organiques et autres autour des postes électriques, ainsi que les inondations fréquentes, causent des effondrements de pylônes et des glissements de terrain.
« L’envahissement des postes électriques et stations de captages d’eaux, avec des déchets organiques et autres de tous genres, les inondations répétées des postes électriques, l’effondrement des pylônes des lignes moyenne tension en pleine ville à cause des glissements de terrain et autres érosions, ainsi que la destruction des canalisations et des conduites d’eau de la Régideso, posent de sérieux défis », a-t-on lu.
Déficits Financiers
Les tarifs non rémunérateurs de la moyenne et basse tension, ainsi que des dettes importantes des institutions étatiques et provinciales, entravent la capacité de la Snel à financer l’entretien de ses infrastructures.
« L’État et l’Hôtel de ville, qui doivent à la Snel plus de 60 millions de dollars, ne paient pas leurs factures », a indiqué la source.
Cependant, suivant le protocole d’accord sur la collecte et le paiement de la taxe sur l’éclairage public, qui est reversée régulièrement à la ville, celle-ci s’était engagée à payer ses factures de consommation d’électricité, a révélé le communiqué.
Cette dénonciation constitue un appel à l’action pour tous les citoyens afin de protéger les infrastructures vitales et d’assurer un meilleur avenir énergétique pour la République démocratique du Congo.
ACP/C.L.