RDC : la co-construction du secteur minier pour son industrialisation évoquée dans un ouvrage

Kinshasa, 28 mai 2025 (ACP). -La co-construction du secteur minier a été proposée comme une alternative pour réformer et industrialiser ledit secteur de la République démocratique du Congo(RDC), dans un nouvel ouvrage de professeur d’université John Ekina consulté mercredi par l’ACP.

« L’ouvrage de Professeur John Ekina Bongongo intitulé ’’Théorie approfondie de la co-construction, essor du secteur minier : portée économico-financière du Code minier congolais, reflet de joint-venture, sa réforme et son industrialisation’’, publié aux Éditions Universitaires Européennes 2025 en Allemagne, est une   alternative pour réformer et industrialiser le secteur minier congolais », a-t-on lu.

Le secteur minier de la République démocratique du Congo (RDC) est au cœur des enjeux économiques du pays, historiquement structuré autour des joint-ventures entre sociétés privées et entreprises d’État, telles que la GECAMINES. Cependant, la gestion de ces partenariats a suscité de vives critiques, notamment en raison de la corruption, du manque de transparence et d’une répartition inéquitable des bénéfices, a dit le professeur John Ekina, auteur de l’ouvrage.

Selon lui, le code minier de 2002 qui a été adopté pour dynamiser le secteur et attirer les investisseurs étrangers, s’est révélé défavorable aux intérêts congolais.

« Au regard du Code minier de 2002 et celui révisé 2018, il s’est soldé par un échec cuisant, en défaveur de la partie congolaise dont on déplore les faits ci-après : l’appât de la corruption, la mauvaise conception et l’épouvantable application se traduisant par le non-respect des engagements, la répartition arbitraire des parts, la mauvaise gouvernance, le manque de transparence ainsi que les énormes avantages au profit des partenaires étrangers au détriment des partenaires locaux (…). L’inexistence d’une loi portant disposition générale applique aux joint-ventures et les faibles suivis et contrôle de l’Etat congolais… », a-t-il noté.

Cependant, le professeur John Ekina Bongongo a proposé une nouvelle approche de la co-construction, qui vise à rétablir un partenariat gagnant-gagnant et qui se repose sur plusieurs axes notamment de réformer et de réadapter le Code minier 2018 pour concilier la compétitivité et protection des intérêts locaux, d’industrialiser en profondeur le secteur minier, en mettant l’accent sur la transformation des minerais stratégiques.

Il a également suggéré dans son ouvrage de créer un climat de confiance mutuelle entre les acteurs, avec une meilleure transparence dans la gestion des joint-ventures, de garantir un réel transfert de technologie, permettant aux entreprises congolaises de s’intégrer pleinement dans la chaîne de valeur mondiale.

La théorie de la co-construction défendue par Ekina Bongongo, offre une perspective innovante, qui pourrait permettre à la RDC de maximiser les retombées économiques et financières de son immense potentiel minier. ACP/C.L.

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