RDC : la difficulté d’accès aux crédits, un de défis à relever dans l’entrepreneuriat 

Kinshasa, 1er mai (ACP)- La difficulté d’accès aux crédits par les entrepreneurs en République démocratique du Congo (RDC) a été évoquée comme l’un des défis à relever pour la promotion de ce secteur, a appris ACP mercredi dans un entretien,

« L’accès au crédit bancaire est limité pour les entrepreneurs congolais qui doivent faire face à des taux d’intérêt prohibitifs et à l’absence de garantie. En revanche, les expatriés ont accès à des circuits internes de financement communautaire et peuvent facilement mobiliser des capitaux transnationaux », a dit Dr Billy Issa, penseur et fondateur de l’Africa Economic Forum (AEF).

« Les entrepreneurs de la République démocratique du Congo (RDC) font face à des défis nombreux et variés, qui varient considérablement selon leur origine et leur situation. C’est ce qui ressort d’une analyse récente de la situation de l’entrepreneuriat en RDC », a-t-il indiqué.

Parlant de l’accès aux réseaux et marchés, il a indiqué que les expatriés bénéficient de réseaux communautaires très efficaces qui leur permettent de s’intégrer rapidement dans des chaînes de valeurs dominées par leur diaspora.

Les entrepreneurs congolais, en revanche, ont peu de réseaux solides et sont souvent isolés, avec un faible accès aux marchés publics ou circuits commerciaux influents, a-t-il poursuivi.

Selon lui, les entrepreneurs congolais et expatriés évoluent dans des conditions très différentes. Les entrepreneurs de la RDC sont souvent livrés à eux-mêmes dans un environnement hostile, tandis que les entrepreneurs expatriés bénéficient de réseaux communautaires solides et de circuits de financement internes

Pour ce qui est des défis communs à tous les entrepreneurs, cette source a fait savoir qu’il existe des défis auxquels aucun entrepreneur ne peut échapper, quelle que soit l’origine ou la situation de ce dernier.

« Tous les entrepreneurs en RDC font face à des défis communs, notamment l’instabilité politique et les conflits armés, le faible accès à l’électricité et à une énergie fiable, les infrastructures déficientes, la main-d’œuvre peu qualifiée et le non-encadrement, le faible taux de pénétration d’internet et le manque de numérisation, ainsi que la bureaucratie lente et les tracasseries administratives », a-t-il ajouté. 

Pour Dr Billy Issa, l’entrepreneuriat en RDC évolue à deux vitesses. Alors que certains groupes avancent grâce à des dynamiques communautaires solides, la majorité des entrepreneurs congolais subit le contrecoup d’un écosystème faiblement inclusif. 

« Pour changer durablement la donne, il est indispensable de réformer le système, de créer un environnement fiscal équitable, de soutenir les PME locales et de structurer les écosystèmes d’appui », a-t-il recommandé. 

ACP/C.L.

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