Kinshasa, 19 mai 2025 (ACP).- La quantité et la qualité des eaux turbinées dans les centrales hydroélectriques de la Société nationale d’électricité (Snel) ont été considérées comme déterminants dans la production d’électricité en République démocratique du Congo (RDC), dans un document de cet opérateur public consulté lundi par l’ACP.
« La quantité et la qualité des eaux turbinées dans les centrales de Snel sont déterminants dans la production d’électricité en République démocratique du Congo », a-t-on lu.
Selon la source, la production d’électricité en RDC, repose, en grande partie, sur l’exploitation des eaux du fleuve Congo et de ses affluents, tels que Lufira, Tshopo, Ubangi et Inkisi, ainsi que celles du lac Kivu et des rivières Kiyimbi et Kilubi. Ces ressources hydriques constituent la matière première de différentes centrales hydroélectriques du pays.
Cependant, en 2024, plusieurs facteurs ont compromis la production de l’électricité. Les crues des mois de janvier et février ont entraîné une baisse significative de la capacité de la centrale d’Inga 2, tandis que la pollution des eaux par les déchets ménagers de grandes villes comme Kinshasa, Goma et Bukavu, a aggravé la situation.
Un défi énergétique et environnemental
La même source a revelé que, le transport des grumes sur le fleuve Congo et la construction de digues sur les bassins versants du Lualaba et de la Lufira ont causé l’arrêt forcé des machines dans plusieurs centrales, notamment Nzilo, Nseke, Mwadingusha et Koni, à partir de novembre et décembre 2024.
Par ailleurs, l’impact des activités humaines sur les cours d’eau de la RDC met en péril la stabilité de l’approvisionnement électrique. Les infrastructures de la Snel, qui sont dépendantes de la quantité et de la qualité des eaux, se retrouvent fragilisées.
« L’avenir énergétique de la RDC repose sur un équilibre entre exploitation des ressources et protection de l’environnement », a indiqué la Snel. ACP/