Kinshasa, 20 octobre 2024 (ACP).- La nécessité de l’existence d’une entreprise fiable pour bénéficier de fonds de garantie de l’entrepreneuriat a été évoquée comme l’un des critères lors d’une conférence organisée en marge de la journée internationale de l’entrepreneuriat à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a appris samedi l’ACP de source administrative.
« C’est pour des entreprises qui existent et qui sont fiables que nous garantissons notre accompagnement et le financement. Les entreprises qui ont déjà une clientèle qu’on peut aider soit pour un projet à développer dans une entité ou encore le projet de créer un service de vente par exemple » a déclaré M. Laurent Muzemba, directeur général du Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (Fogec).
Aujourd’hui, si vous ne disposez d’aucun projet d’entreprise, vous n’êtes pas éligible de venir au Fogec. La première de chose une fois dans les bureaux de Fogec, les agents ou cadres vont vous demander tout d’abord vos documents légaux, notamment, le Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM), la preuve de votre numéro d’impôt, votre régularité ainsi que la clientèle, le chiffre d’affaires, et en suite de voir le projet que vous présentez, donc en gros ,faire un business plan sur votre projet, a- t-il dit.
Il a relevé que leur accompagnement c’est une garantie qu’il donne à la banque pour que les entrepreneurs puissent recevoir un crédit. Un crédit qui est remboursable. « Ce crédit exige dont que vous aillez une capacité de remboursement qu’il faut. Même le chiffre de crédit demandé, il y a possibilité qu’après étude de votre dossier, que nous allons à la baisse du chiffre demandé pour le crédit … », a expliqué M. Laurent Muzemba aux entrepreneurs.
Selon lui, hier Fogec regardait vers les personnes qui avaient les projets d’entreprises mais après le contrôle de l’Inspection générale des finances (Igf), il a été reproché des risques que l’on prenne pour le fonds public, en recommandant à s’atteler plus aux personnes qui avaient déjà des entreprises existantes.
La thématique sur la promotion de la classe moyenne abordée

Pascal Tshelo, directeur général de l’Aprococm, prenant parole
Par ailleurs, Pascal Tshelo directeur général de l’Agence de promotion de la classe moyenne congolaise (Aprocm), a abordé à l’issue de cette conférence, une thématique intitulée « comment promouvoir la classe moyenne en République démocratique du Congo ».
Il a indiqué que « le Chef de l’Etat ne se limite pas seulement à prendre l’engagement à s’impliquer dans la création d’emplois, mais il est conscient qu’entreprendre comprend beaucoup d’obstacles notamment les difficultés d’accès au financement, voilà pourquoi il a créé le Fogec, et donc si vous fonctionnez, vous allez améliorer les conditions de vie et c’est comme ça qu’on va créer et promouvoir la classe moyenne en RDC » a déclaré M. Pascal Tshelo.
Il a fait savoir que la classe moyenne ne vient pas du ciel mais par la création des activités, c’est pourquoi, il a salué ce que les entrepreneurs font, et les a encouragés à persévérer davantage pour devenir demain des champions dans l’entrepreneuriat et des millionnaires comme le Président de la République a souhaité.
Cependant, le Chef de l’Etat a mis en place un cadre institutionnel pour accompagner les entrepreneurs, qui est selon lui, un arsenal juridique approprié pour protéger et donner des moyens aux entrepreneurs. « Evidemment nous sommes encore au début mais nous vous demandons de croire en vous et à votre pays », a-t- il ajouté.
Des activités d’accompagnement des entrepreneurs congolais annoncées

Laurent Munzemba, directeur général de Fogec
A cette occasion, la reprise des activités d’accompagnement des entrepreneurs congolais après avoir résolu les difficultés financières, a été annoncée par le directeur général de Fonds de garantie pour l’entrepreneuriat congolais (Fogec) lors de la deuxième édition de la foire « RIDOPP » organisée en marge de la journée internationale de l’entrepreneuriat.
Il a promis aux entrepreneurs un accompagnement plus fluide et immédiat sur base de nouvelles règles mises en place pour éviter les longues attentes.
Cette décision selon lui, marque une étape importante rendue possible grâce au leadership du ministre national de l’Industrie et développement des Petites et moyennes entreprises (Ipme), Louis Watum Kabamba, permettant à son institution de récupérer une première partie des fonds dus par l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (Arsp) en vue d’un meilleur accompagnement des entrepreneurs.
Des préalables requis pour la formation
De son côté, M. Joseph Mbuyi Mukendi , président de la « RIDOPP », a évoqué quelques préalables requis pour assister à la formation sur l’entrepreneuriat et le marketing digital avec différents coachs d’ici et d’ailleurs, dont les frais de participation reviennent à dix dollars américains pour l’accès au forum et formations.
« C’est une bonne opportunité pour les jeunes et femmes entrepreneurs congolais, d’avoir les informations sur la soumission de son projet et la demande de financement au Fogec, avoir accès à une formation sur l’entrepreneuriat complet », a-t -il dit.
Il a annoncé l’organisation à Kinshasa dans les prochains jours, de la grande foire des entreprises dont l’accès sera gratuit, et par la même occasion « des trophée Moussa » seront remis aux entrepreneurs, aux décideurs politiques et aux meilleurs chefs d’entreprises ainsi qu’aux Chefs d’Etat d’Afrique centrale, les plus engagés dans la promotion de l’entrepreneuriat.
Cette journée internationale de l’entrepreneuriat a été célébrée vendredi à Kinshasa par les différentes structures entrepreneuriales de la RDC.
ACP/C.L.