Boma, 24 juillet 2024 (ACP).- Une amélioration a été constatée dans le rendement agricole du riz autour de la biosphère de Luki et de la culture maraîchère dans le parc de Mangrove, à une année d’exécution du projet « Alliance verte » dans ces zones, a appris l’ACP mercredi des organisations environnementales.
« Grâce à la culture du riz de bas fond, promue par ce projet dans les villages Patu (Vallée de Kikhombo), Lemba (vallée agrifor) dans le Territoire de Lukula, à Mvuzi dans le Territoire de Seke-Banza, ainsi que dans le village Kiza-Sanzi dans le territoire de Muanda, nous avons constaté une nette amélioration du rendement», a renseigné M. Chrispin Ngombo, chef de projet Alliance verte (Green Alliance) du WWF RDC, au terme d’une mission de supervision des activités de ce projet.
Et de préciser : « qu’au total 18 hectares de riz ont été récoltés pour une production de 63 tonnes, soit un rendement moyen de 3,5 tonnes contre 2 tonnes habituels, pour ce premier semestre 2024 »
A l’en croire, « avec la culture du riz des montagnes qui était encore pratiquée dans ces territoires, la production était de moins d’une tonne par hectare suite aux pratiques néfastes telles que l’abattage d’arbres, et pour une seule récolte par année, alors qu’avec la nouvelle culture, c’est trois récoltes par an ».
Selon ce responsable de WWF RDC qui porte ce projet, les activités maraîchères autour du parc marin de Mangrove, notamment à Nsiamfumu, Khesa et Tshinkokolo, sont également prospères et détournent les jeunes des activités de production des charbons qui occasionnent la coupe des arbres.
« La population bénéficiaire d’un appui technique et financier de ce projet, a amélioré sa capacité de prise en charge et son autonomie, afin de ne pas continuer à exploiter les zones protégées. Nous n’avons pas encore atteint l’objectif, mais nous sommes dans la bonne voie », a noté M. Ngombo.
Lancé en juin 2023 sous un financement suédois, le projet « alliance verte », consiste à apporter un appui institutionnel, technique et un appui aux populations avoisinantes des zones protégées de Luki et Mangrove, à travers les activités d’agroforesterie, d’éducation environnementale et de reboisement, visant ainsi à réduire voire enrayer la surexploitation des ressources naturelles et les pratiques non durables qui menacent ces deux aires protégées du Kongo central. ACP/ C.L.