Bassin du Congo : la protection de la biodiversité évoquée à Kinshasa

Kinshasa, 6 juin 2024 (ACP).- La protection et la valorisation de la biodiversité de la République démocratique du Congo (RDC) est au centre des activités de (ICCN), a-t-on appris jeudi dans un entretien à Kinshasa.

« Le mandat de l’ICCN place cet établissement public au cœur des efforts de protection et valorisation de notre méga biodiversité au bénéfice prioritaire de la population mais également pour l’humanité dans son ensemble », a déclaré Dr Chantal Chalukoma, directrice scientifique à l’ICCN.

« C’est spécifiquement à ce titre que l’ICCN collabore étroitement avec tous les partenaires dans la gestion de plusieurs aires protégées. Les enjeux de la gestion durable des ressources naturelles et de l’indispensable promotion du développement socio-économique des populations sont partagés par tous les pays de l’espace forestier d’Afrique centrale », a-t-elle ajouté, en marge de la 20ème réunion des Parties du partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC).

Pour Mme Chalukoma, qui représentait le directeur général de l’ICCN à ces assises, promouvoir le développement durable en mettant l’humain au centre constitue l’ADN de l’approche de l’ICCN. 

La RDC est un pays emblématique des enjeux qui se posent dans l’ensemble des forêts du bassin du Congo. C’est l’un des 10 pays de la planète reconnu pour sa méga biodiversité. Cette méga biodiversité constitue un des quatre piliers qui font de lui un pays solution pour répondre aux défis climatiques et écologiques. La RDC compte aujourd’hui à peu près 78 aires protégées qui couvrent dans l’ensemble près de 317 mille Km2, soit 13,5%du territoire national. 

L’être humain, au centre des activités de la conservation de l’UE en RDC

Par ailleurs, Francesca Fabbri, attachée  à l’Environnement, climat et mines à la Délégation de l’Union européenne en RDC a faits avoir que l’être humain est au centre des activités de l’UE avec l’ICCN.

« Nous, on travaille ici comme délégation de l’Union européenne avec l’ICCN. Nous espérons construire un réseau international dans le continent pour avoir cet effet multiplicateur à la fois pour la conservation et les populations et pour le développement. Il s’agit d’une conservation qui met l’être humain au centre », a-t-elle dit.

« C’est important de renforcer les questions liées à la nature pour le peuple. C’est quelque chose qui crée un modèle qui, une fois multiplié sur plusieurs zones, peut déclencher une dynamique positive en RDC comme dans plusieurs pays d’Afrique centrale », a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que l’UE a plusieurs années d’expériences dans la gestion des aires protégées en RDC et appuie structurellement l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) depuis des nombreuses années, dans le cadre de l’approche paysage.

Elle associe la biodiversité, le soutien à l’agriculture respectueuse de l’environnement, l’énergie propre et le renforcement de la gouvernance. D’où, le programme Alliance pour le développement durable avec 5 paysages ciblés en République démocratique du Congo, à savoir : l’Upemba, le Garamba, le Yangambi, le Salonga et le Virunga.

Ces paysages représentent au total une population de près de 20 millions d’habitants. Au-delà des enjeux de conservation dans les aires protégées, la promotion du développement durable reste au profit des populations riveraines. ACP/KHM

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