Kinshasa, 8 juin 2024 (ACP).- Des études complémentaires sur des thématiques en appui à la gestion durable des forêts et des écosystèmes d’Afrique centrale ont été présentées, par le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), en marge de la 20ème réunion des partenaires du Bassin du Congo à Kinshasa.
« Les études présentées ont porté sur des questions de réflexion axées sur l’évaluation des impacts directs et indirects de la foresterie communautaire aux échelles villageoises, la quantification du niveau de soutien fourni aux forêts communautaires et à la description des modalités pratiques d’appui à la gestion durable des forêts de la région centrafricaine », a déclaré le docteur Awono Awono, chercheur à CIFOR-ICRAF.
Les différentes thématiques évoquées, a-t-il dit, avaient portées sur l’économie politique de la forestière communautaire en Afrique centrale, la gestion faunique, la transhumance transfrontalière, la pollution, des questions en rapport avec l’économie verte et bleue, avant d’indiquer que le CIFOR va établir dans les prochains jours une liste de priorités parmi des projets projetés afin de financer ses éventuelles recherches d’ici 2028.
«Le partenariat pour les forêts de l’Afrique centrale donne l’occasion aux partenaires techniques et financiers, aux chercheurs même aux États d’identifier les thématiques qui répondent aux préoccupations qui se posent sur le terrain. Nous avons fait le tour, nous avons une quinzaine d’études identifiées. Le CIFOR mène des recherches qui répondent à des préoccupations des acteurs à la base», a-t-il fait remarquer.

Selon le docteur Awono Awono, les échanges ont concouru également à mettre les scientifiques sur une même longueur d’onde sur comment entreprendre pour mettre en œuvre d’une façon efficiente la forêt communautaire en Afrique centrale.
« Nous voulons simplement travailler sur des thématiques qui correspondent aux besoins et qui sont en co-relation avec l’actualité sur le plan international parce que nous avons des engagements signés à travers les conventions internationales», a-t-il fait savoir.
De son côté, Fabrice Kengne Fotso, post doctorant et enseignant à l’Université de Dschang (UDs) au Cameroun, a dit : « L’étude n’est pas encore arrivée à son terme mais le résultat que nous avons à l’heure actuelle démontre que la foresterie communautaire a eu des impacts positifs sur les moyens d’existence des communautés locales particulièrement en termes de gain et d’amélioration de leur habitat, en termes de formation reçue. Nous avons également découvert que contrairement à certaines d’autres études, cette foresterie a un impact positif sur le couvert forestier dans chacun de trois pays objet de notre étude».
Les différents participants ont souligné l’importance de mener ces recherches afin de faire avancer la politique sur la foresterie communautaire en Afrique centrale. Un accent particulier a été mis sur l’amélioration des conditions de vie des populations qui vivent dans les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale et sur des impacts négatifs et positifs de cette activité dans la région de l’Afrique Centrale.
Ces recherches sont menées par des doctorants venant de l’Afrique toute entière grâce au soutien financier du CIFOR.
ACP/KHM