Conservation des écosystèmes forestiers : la RDC partage son expérience innovante en Indonésie

Kinshasa, 26 mai 2024 (ACP).- La deuxième session des échanges d’expérience sud-sud sur les politiques et le partenariat pour la réduction de la déforestation et la promotion de la conservation avec la participation de la République démocratique du Congo (RDC) a été organisée à Bali en Indonésie le 24 mai 2024, a appris l’ACP dimanche des participants.

« Le Fonds national REDD+ (FONAREDD) a été sélectionné dans le premier panel et ceci a été l’occasion pour son secrétaire exécutif national, d’exposer sur l’expérience innovante avec son partenaire de financement CAFI (Initiative pour les forêts d’Afrique centrale) dans le cadre de la valorisation de l’effort de conservation des écosystèmes forestiers », peut-on lire dans un document du FONAREDD. Il a été question, pour Bavon N’Sa Mputu Elima, secrétaire exécutif national du FONAREDD, de présenter l’historique du partenariat et les fenêtres d’intervention de sa structure afin d’insister sur le consensus trouvé autour des moteurs de la déforestation et l’approche intégrée de lutter contre, par l’habilitation du cadre macro -économique global par le financement de l’élaboration des politiques et lois régissant les secteurs moteurs de cette déforestation.

Il a ensuite présenté les composantes essentielles des investissements territoriaux avec une forte fixation sur l’implication des autorités provinciales, locales ainsi que des populations récipiendaires attenantes aux forêts. Les expériences de monétisation des crédits carbone dans la juridiction de la province du Mai-Ndombe, dans le sud-ouest de la RDC, notamment avec la société Ecosystèmes restauration associates Congo (ERA-Congo) et le programme intégré REDD+ (PIREDD) Mai-Ndombe, en insistant sur l’adéquation des financements CAFI et de la Banque Mondiale sur le Programme de Réduction des Emissions (ERPA) et le Contrat de Vente et Achat (CAVRE) des crédits carbone générés entre le Gouvernent et la Banque Mondiale dans la perspective de la pérennisation du financement des activités dudit programme ont aussi été présentées. 

Enfin, des commentaires ont été faits sur le Programme de Paiement des Services environnementaux, lequel émarge du cadre programmatique du second partenariat RDC-CAFI en insistant sur ses périmètres d’intervention et le transfert monétaire qui en résultera en faveur des populations qui développeront des pratiques vertueuses en matière des écosystèmes forestiers. Et ces commentaires ont mis en évidence les prérequis de l’habilitation du cadre macro-économique global avec toutes ces politiques et lois sectorielles ainsi que les PIREDD territoriaux, particulièrement dans la structuration de la gouvernance de proximité. La RDC est engagée dans le processus de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+) depuis 2009.

Le Gouvernement a validé́ en novembre 2012 la Stratégie Cadre nationale REDD+ qui promeut une gestion et une utilisation durables des terres en vue de lutter de façon intégrée contre les divers moteurs de la déforestation et de stabiliser le couvert forestier, tout en assurant la croissance économique, l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie, en particulier celle des plus pauvres et vulnérables. Le partenariat de CAFI avec la RDC a débuté en 2015 avec déjà 2 lettres d’intention, un accord d’envergure qui vise à stabiliser et réduire la perte des forets et restaurer 8 millions d’hectares de terres et de forêts dégradées.ACP/

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