Contribution de l’ERAIFT dans le projet d’atténuation et de mitigation climatiques WWF- UE-Luki

(De notre envoyée spéciale Constance Tekitila)

Boma, 14 mars 2022 (ACP).- L’Ecole régionale post universitaire d’aménagement et de gestion intégrée des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT)  basée à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), a joué un rôle pertinent dans l’exécution du Projet de « renforcement de la résilience au changement climatique des communautés locales de Luki et de Maindombe en RDC » dans les volets liés à la recherche -actions, à la  , formation-sensibilisation, à l’appui  aux communautés  et à l’organe de gestion de la réserve ainsi qu’ à la valorisation du paquet écotouristique de cette aire protégée.

L’assistante de recherche, Ernestine Tipi, l’a indiqué à l’issue des visites d’échanges que les ONG environnementales ont effectué dans la première quinzaine du mois de mars, à Luki dans la province du Kongo Central, dans les différents sites couvrant ce projet depuis trois ans (décembre 2018 jusqu’en décembre 2021) avec prolongation en mars 2022.

Selon cette experte, l’avenir de la réserve doit être bâti sur des informations scientifiques solides, les connaissances locales, la participation informée et la sagesse des institutions coutumières.

L’ERAIFT, a-t- il dit, s’est appliquée à appuyer l’organe de gestion de cette aire pour son autonomie dans la recherche de financement d’adaptation au climat dans le volet communautaire.

« Cet appui était essentiellement axé sur la redynamisation de ce comité de gestion de la réserve et la tenue de ses différentes réunions ainsi que son accompagnement pour apporter le soutien à la réserve », a-t-elle encore dit, avant de souligner que sur le plan de la recherche, la sensibilisation des écoles secondaires et des populations riveraines, ayant créé des clubs des amis de la nature pour sauver la réserve constitue l’une des thématiques retenues dans le cadre dudit projet.

Dans cette dynamique, a soutenu Ernestine Tipi, les autorités locales administratives et traditionnelles ont été aussi formées pour s’impliquer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre découlant de la déforestation.

Concernant l’aspect touristique, l’ERAIFT travaille sur l’inventaire de la cartographie du potentiel touristique de la réserve qui a été réalisée, sur la formation d’une équipe locale d’éco guide et sur l’accompagnement de ce comité de gestion de la réserve et du Tour opérateur. Cela dans la perspective de signer une convention dans le cadre d’un partenariat public- privé pour la gestion de l’éco tourisme au niveau du site.

L’apport salutaire de la station météorologique au sein de la réserve

Par ailleurs, l’assistante de recherche Tipi a également signalé que l’apport de la station météorologique au sein de la réserve est aussi salutaire que déterminant. Cet outil, a-t-elle expliqué, fournit des informations et des données pertinentes prélevées sur les précipitations (les pluies et la rosée), les températures de la région et les vents.

A ce sujet, a- t- elle rassuré, la station aide la réserve à posséder des informations et des données sur l’évolution du climat dans la région. Une étude récente a été réalisée sur les pratiques agro écologiques endogènes de la réserve pour la résilience au changement climatique.

Elle a démontré que des variations enregistrées ont permis aux communautés de faire davantage preuve de résilience face aux aléas climatiques actuels observés. Il s’agit surtout, dans ce cas d’espèce pour des communautés, d’avoir une meilleure compréhension des conditions, des fonctions et de bénéfices associés des approches éco systémiques et de solutions basées sur le service environnemental mise en œuvre disponible au site de la RBL et de savoir, par ricochet, si le climat de la région se modifie ou pas.

L’étude, a-t-elle poursuivi, s’est intéressée aux données pluviométriques de 1948 jusqu’à 2018, à partir des données qui existent au niveau de la station.

Selon les résultats de cette étude, il y a eu une augmentation d’environ 0,9 degré Celsius, à partir des données climatologiques qui sont collectées tous les jours notamment à 6 heures, 12 heures, 15 heures et à 18 heures, conditionnées et stockées dans un registre aux fins de la recherche et de comprendre la dynamique de la réserve.

Une autre étude publiée récemment, a-t-elle renchéri, s’est intéressée avec une méthodologie sophistiquée, celle  d’utiliser les données satellitaires consistant à voir l’énergie au niveau des villages appelés « des enclaves » se trouvant à l’intérieur de la réserve.

Tsumbakituti dégage déjà quatre degré Celsius depuis 2002 à 2020

Cette étude a montré qu’avec la croissance démographique, il y a une augmentation de température au sein de ces différents villages échantillonnés notamment Tsumba kituti qui dégage déjà 4 degré Celsius depuis 2002 à 2020, tandis que dans d’autres enclaves, l’augmentation signalée est de 3 degrés Celsius.

Cela prouve que le climat est en train de se modifier au niveau de la région et plus particulièrement dans la réserve de biosphère de Luki. ACP/Kayu/OB/JFM/KAF

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